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7 Fév 2019 | Trafic
 

La vente de cigarettes sur internet est strictement illégale mais de plus en plus répandue (voir Lmdt du 9 janvier). Le 20 heures de TF1 du 5 février y a consacré un reportage de plus de trois minutes. Extraits.

« Internet est devenu le plus grand bureau de tabac du monde. Et vous allez voir qu’il est très simple de s’en procurer. Sur le net, on trouve des centaines d’annonces. Pour contacter le vendeur, rien de plus simple : il suffit de lui envoyer un message et il renvoie à son tour une liste des produits avec des tarifs dégressifs.

•• L’équipe de TF1 a commandé dix paquets pour 55 euros. « Avec une application de messagerie sécurisée, le revendeur donne rendez-vous le lendemain. Il apporte une cartouche venue d’Ukraine. L’homme avoue qu’il appartient à un réseau de revendeurs qui trouvent les clients sur internet. »

•• En France, la vente sur internet est interdite et passible d’une amende de 5 000 euros pour les acheteurs, et une peine d’emprisonnement pour les trafiquants, annonce d’emblée le reportage.

Mais en réalité, les vendeurs sont rarement arrêtés. Il n’y a qu’un seul service de la Douane qui s’occupe de cela. En tout, 15 agents qui doivent aussi traquer les autres trafics : drogue dure, armes ou médicaments. « L’anonymat rend les investigations un peu difficiles et puis la rapidité, la volatilité des vendeurs sur internet, qui souvent, ferment. Il est donc difficile de les identifier », explique Corinne Cléostrate (de la Direction nationale du Renseignement et des Enquêtes douanières).

•• C’est dans les centres de tris postaux que les douaniers sont sollicités.

À Chilly-Mazarin (Essonne), les colis sont triés en fonction de leur pays de provenance. Certains éveillent les soupçons. Un carton venant de l’Europe de l’Est, indications illisibles, par exemple, et…bingo. « Un tiers des saisies vient de l’Europe de l’Est. On est d’ailleurs passé de 500 kilos à 800 kilos en un an » précise Ludovic Crosnier, douanier en mission au centre.

•• Des cigarettes de contrefaçons ? Analyse à l’appui, les résultats sont normaux.

Certains fabricants en Ukraine ou en Pologne sont soupçonnés de surproduire pour alimenter un marché parallèle, assure le reportage de TF1, rappelant que la France – avec un paquet à 8 euros et bientôt à 10 euros – était une cible privilégiée.