Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
20 Juil 2022 | Profession
 

En 2022, les Français achètent moins de livres. Depuis le 1er janvier, les ventes de livres subissent en effet une baisse de 11 % sur un an, selon l’observatoire du Syndicat de la librairie française (SLF), qui suit l’activité quotidienne de plus de 400 librairies du pays.

La bande dessinée et le manga sont beaucoup plus épargnés avec une diminution de 6 % par rapport à 2021, selon Le Figaro (voir 30 janvier 2022, 17 janvier 2020).

•• La dynamique exceptionnelle qu’avait connue le secteur l’an passé (avec une augmentation des ventes de 20 %) reposait finalement sur les comportements d’une poignée de Français. Les librairies, qui s’étaient vu accorder par l’État le statut de commerces essentiels en plein cœur de la pandémie, avaient bénéficié d’un effet de report des achats culturels.

Avec la fermeture des théâtres, des salles de spectacles et des cinémas, le livre était alors l’un des seuls produits culturels accessibles. « Avec le recul, nous pouvons dire qu’il y eut une hausse des achats de livres par des lecteurs déjà aguerris. En parallèle, quelques nouveaux jeunes avaient franchi le cap de la lecture grâce au passe culture », analyse Vincent Montagne, président du Syndicat national de l’édition (SNE), qui représente 720 maisons d’édition.

•• Aujourd’hui, les niveaux d’inflation records, liés au contexte géopolitique et macroéconomique incertain, poussent les consommateurs à la prudence dans leurs dépenses. Ces derniers réduisent depuis quelques mois leurs achats de biens qui ne sont pas de première nécessité.

Au-delà de la guerre en Ukraine, la présidentielle et les élections législatives sont venues détourner un peu plus l’attention des lecteurs, qui se sont davantage tournés vers les écrans (téléphone, tablette, téléviseur) ou la radio pour consulter les informations autour de l’actualité. Les librairies de Paris et de la petite couronne, qui avaient le plus bénéficié l’an passé de l’engouement des citoyens, encaissent aujourd’hui les plus fortes baisses de fréquentation (de l’ordre de 40 % pour certaines). Les libraires espèrent cependant une remontée des ventes dès la rentrée de septembre.

•• Toutefois, le tableau est nettement moins alarmant si l’on compare ces données semestrielles aux niveaux d’avant-pandémie. Puisque les ventes sont en progression de 5 %, comparée à 2019.

Depuis quelques mois, l’édition doit jouer avec une autre difficulté de taille : l’envolée sans précédent des prix du papier (d’environ 15 à 20 %) ainsi que des coûts de l’énergie. À tel point que certains éditeurs ont décidé, dès cet été, d’augmenter de quelques dizaines de centimes d’euros le prix des livres.