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12 Jan 2022 | Profession
 

En ce mois de janvier, un grand nombre de journaux comme Le Figaro (3,20 euros au lieu de 3), L’HumanitéLe Point et Libération week-end ont annoncé une augmentation de leurs tarifs en points de vente de plusieurs centimes pour 2022, afin de pallier la hausse des prix du papier.

Des annonces similaires à celles du Monde, des Échos, du Télégramme et de Télérama au mois de décembre.

•• « Cette situation est la conséquence de tout ce que la presse subit depuis plusieurs mois. Aujourd’hui, les éditeurs n’ont pas eu d’autre choix que de répercuter ces hausses du prix du papier », explique au Figaro Marc Feuillée, le directeur général du Groupe Figaro.

Depuis le quatrième trimestre 2021, les prix du papier ont flambé de plus de 50 % par rapport à 2020. Pour la presse, l’achat de papier représente plus d’un tiers du coût de revient de fabrication d’un journal (voir 30 mai 2021).

•• Une conjonction de plusieurs facteurs explique la crise que traverse le marché du papier. Depuis plusieurs années, une tendance de fond se dessine, avec les fermetures de nombreuses usines. Elles répondent aux préoccupations d’un secteur en surproduction confronté à une décroissance structurelle de la demande. Du fait de la baisse de la vente de journaux et du recul de l’utilisation d’imprimés publicitaires, la consommation de papier journal est en repli. Des sites se reconvertissent dans la fabrication de carton.

Ces derniers mois, les coûts industriels pour la production de journaux ont également été tirés par la hausse des prix de l’énergie. En 2021, le prix de l’électricité a été multiplié par 1,8, et celui du gaz par 2,5. Enfin, plusieurs matières premières ont connu une forte inflation, comme la pâte à papier, qui a augmenté de 45 % l’année dernière.

•• L’industrie de la presse s’attend à supporter cette situation tout au long du premier semestre 2022. « En réalité, même lorsque les prix de l’énergie auront retrouvé un niveau raisonnable, et que l’offre de papier se sera ajustée à la demande, les coûts industriels resteront importants », analyse Marc Feuillée. Les coûts sont aussi liés à des facteurs plus durables, comme les normes environnementales autour de l’impression et du transport.