À I’occasion du lancement de la Blu 2.0 (voir 13 octobre), Romain Laroche (directeur général de Seita) a été invité à s’exprimer sur BFM Business, le 3 novembre. Il l’a fait sans ambages. Extraits.
•• Sur le Mois sans Tabac : Le Mois sans Tabac existe depuis 7 ans et je trouve dommage qu’il n’y ait pas la moindre promotion, de la part des pouvoirs publics, en faveur des alternatives moins nocives à la cigarette qui existent actuellement, telle que la vape.
Pourtant, je constate qu’une référence anti-tabac comme le professeur Dautzenberg cautionne la vape comme outil d’arrêt au tabac. Il y a débat mais je pense que si l’on s’affranchissait d’un certain excès de précaution, on pourrait permettre à plus de fumeurs de cigarettes d’expérimenter la vape.
•• Sur l’accès des mineurs : C’est clair, tous les produits du tabac et du vapotage, avec ou sans nicotine, doivent être interdits aux mineurs. C’est pour cela que la Blu 2.0 n’est commercialisée que chez les buralistes.
Ceux-ci ont l’habitude de refuser de vendre du tabac, de l’alcool et des jeux aux mineurs et sont conscients de leur responsabilité. D’ailleurs, je note que les buralistes renforcent leur formation et ont adopté toute une démarche éthique à cet égard.
•• Sur les puffs : Aujourd’hui, il y a des fournisseurs de vapoteuses à usage unique ( les puffs ) qui sont les tenants d’un marketing non-responsable, en investissant par exemple les réseaux sociaux, pour s’adresser à des jeunes avec des packagings et des arômes ciblés. Je condamne ces démarches.
•• Sur le marché du vapotage : Avec Blu 2.0, l’enjeu consiste à s’adresser à des fumeurs adultes, indécis, susceptibles de basculer vers le vapotage de par la simplicité et l’immédiateté du produit. On sent qu’il y a une vraie volonté du consommateur d’aller vers des alternatives moins nocives et, aussi, moins chères que les produits du tabac.
Il y a 3 millions de vapoteurs en France dont 50 % sont dualistes / fumeurs. Ils étaient 2,8 millions fin 2021. Mais cette croissance pourrait être plus forte si les pouvoirs publics se positionnaient en faveur de la vape comme au Royaume-Uni où l’on a vu une diminution de la prévalence tabagique par deux. (Voir aussi 3 novembre)