Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
27 Jan 2023 | Trafic
 

Soupçonnés d’avoir mis en œuvre un juteux trafic de cigarettes, six Afghans et Pakistanais, âgés de 26 à 36 ans, ont été déférés ce lundi 24 janvier devant le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis).

Quatre d’entre eux ont été écroués dans l’attente de leur jugement qui se tiendra le 6 mars prochain. Les deux autres, jugés en comparution immédiate, ont écopé d’une amende douanière de 230 000 euros et de 15 mois et 19 mois de prison. 

En trois mois d’activité, ces malfaiteurs seraient parvenus à écouler sept tonnes de tabac, ce qui représente un chiffre d’affaires de près d’un million d’euros, d’après Le Parisien.

•• C’est en novembre dernier que les forces de l’ordre décident d’enquêter sur un réseau très structuré de vendeurs à la sauvette qui s’est installé sur le parvis du magasin Carrefour de la Porte de Montreuil. Selon une source proche du dossier, « ils proposent le paquet à cinq euros mais ce trafic génère de très nombreux problèmes entre les différents groupes de vendeurs divisés en clans. »

Ces hommes s’affrontent régulièrement pour les emplacements les plus profitables. « Les riverains et les forces de l’ordre notent que depuis des mois des rixes éclatent. Elle prennent parfois la forme de violences au couteau et même de séquestrations entre rivaux ».

•• Les policiers du commissariat mettent en place des opérations de surveillance. Ils comprennent que les cigarettes de contrebande sont apportées par un homme qui vient livrer en voiture. Il est suivi jusque dans un box à Épinay-sur-Seine. Les trafiquants se rendaient en Belgique pour aller chercher de la marchandise. La suite des investigations permet d’identifier plusieurs lieux de stockage et plusieurs voitures. Les suspects sont logés à Stains mais aussi à Lens (Nord).

Le 21 et 22 janvier les six contrebandiers sont interpellés à leurs domiciles. Les policiers mettent la main sur 70 cartons de cigarettes et 10 000 euros. Les malfaiteurs étaient peu connus des services de police.  Et lors de leurs auditions, ils sont majoritairement passés aux aveux. (Voir aussi 27 juin 2022). Illustration : Le Parisien