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2 Juin 2023 | Profession
 

Ce jeudi 1er juin, Lionel Beffre, préfet de Seine-et-Marne, accompagné de Jean-Michel Bourlès, procureur de Melun et des différents représentants des forces de l’ordre, a signé  en préfecture avec la fédération des buralistes du département – présidée par Fabrice Chailloux – la convention départementale de partenariat relative à la sécurité et à la lutte contre les marchés parallèles de tabac (voir 8 mai et 24 avril). 

•• « Il y a d’abord la sensibilisation sur les comportements à adopter en cas d’agression mais aussi sur les signalements de lieux de vente » a souligné Lionel Beffre, selon La République de Seine-et-Marne. « Les buralistes pourront solliciter les référents de la sûreté pour évaluer la sécurité de leur commerce. Ils bénéficieront ainsi de l’intervention de la police technique et scientifique pour élucider les affaires. »

Les patrouilles en coopération avec les polices municipales, ou encore les mesures du plan national de lutte contre les cambriolages devraient être ajoutées au dispositif.

Enfin, la collaboration entre buralistes et services, notamment douaniers, devrait s’accroître dans les prochains mois, permettant de signaler les points de trafic via une application Stop trafic tabac. Des réunions annuelles seront par ailleurs organisées pour suivre l’évolution de la situation.

•• La signature de cette convention s’inscrit dans un contexte de hausse de la vente illégale de cigarettes, parfois contrefaites. « 650 tonnes de tabac ont été saisies en 2022, à l’échelle nationale, dont 52 rien que pour la Seine-et-Marne, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis », a chiffré Lionel Beffre.

Selon lui, ces ventes illégales sont alimentées de deux manières : « il y a soit la contrefaçon, française ou d’Europe de l’Est, soit des vols pour réalimenter le marché ». Si la vente en épiceries de nuit existe, la partie du trafic la plus visible se situe autour des grands axes ferroviaires. « La gare de Melun est particulièrement touchée », a indiqué le préfet.

Cependant, la mobilisation des forces de l’ordre reste importante. « Nous développons notre présence sur le terrain et les investigations », a précisé le colonel Michaël Fumery, commandant du groupement de Gendarmerie, « ces actions sont toutefois compliquées par le grand nombre de trafiquants en situation irrégulière ». « Les reconductions dans les pays d’origine sont parfois compliquées », a ajouté Lionel Beffre.