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8 Mai 2023 | Profession
 

La vente illégale de cigarettes – de contrebande ou de contrefaçon – est aujourd’hui le deuxième trafic le plus important en Saône-et-Loire, derrière les stupéfiants.

Le retour en force des « paquets rouges », vendus 5 euros sous le manteau, est source de colère chez les 296 buralistes du département, qui constatent les effets du trafic illégal sur leur activité, rapporte Le Journal de Saône-et-Loire que nous reprenons.

C’est pourquoi, le préfet Yves Séguy a réuni, ce vendredi 5 mai, les responsables des forces de Police, de Gendarmerie et des Douanes pour la signature d’une convention de partenariat avec la fédération départementale des buralistes (voir 24 et 10 avril).

•• « Dans le département, une cigarette sur trois provient du trafic de contrebande » a souligné Florence Claudon, présidente de la fédération des buralistes de Saône-et-Loire. Et acheter des cigarettes de contrebande n’est pas très compliqué :« on en trouve dans des structures associatives ou des commerces, comme les épiceries de nuit, des bars et même chez certains coiffeurs, dit-elle. Parfois, les cigarettes sont vendues à l’unité. »

« Notre département n’échappe pas à ce trafic illicite » a reconnu le préfet, « il est exercé par de petits réseaux, mais aussi de plus importants. Il faut prendre ce dossier en compte en ayant une organisation efficace des dispositifs. »

•• La préfecture veut notamment accentuer les sanctions sur les revendeurs. « Quand les forces de l’ordre constateront un trafic illégal dans un commerce, les Douanes seront saisies et une fermeture administrative pourra être prononcée » assure Louise Thin-Rouzaud, la directrice de cabinet du préfet. La menace d’une fermeture administrative étant une demande claire des buralistes.

La convention signée prévoit également un volet sur les devoirs des buralistes. Notamment l’interdiction de vendre des cigarettes à des mineurs (…)