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5 Mar 2023 | Profession
 

L’augmentation du prix du paquet du tabac du 1er mars, aura été la goutte d’eau pour un buraliste du centre-ville de Harnes (10 kilomètres de Lens, Pas-de-Calais).

« On a vécu le Covid, on subit l’inflation, la flambée des coûts de l’énergie, la hausse des prix des brasseurs … Et pendant ce temps-là, nos commissions n’augmentent pas et on continue à ne pas compter nos heures ! » (ndlr : la remise tabac augmente ce mois d’avril / voir 6 février)

À la tête du tabac depuis 2019 après avoir racheté l’affaire de son père, il lance un cri de colère. En direction de l’État d’abord pour une revalorisation des commissions sur le tabac et il en appelle ensuite à la Française des Jeux et au PMU, « qui continuent à faire des bénéfices mais n’augmentent pas notre part alors qu’on utilise de l’électricité pour faire fonctionner leurs machines » explique-t-il à La Voix du Nord.

Le tout alors que les professionnels assistent déjà à la fuite des clients vers les pays voisins moins chers ou vers des trafics parallèles.

La réforme des retraites et la grogne nationale contre ce projet ont fini de convaincre l’Harnésien qu’il fallait se mobiliser. Il a donc décidé de fermer boutique et de mettre ses six salariés en congés payés, à partir de ce samedi et jusqu’à mercredi inclus. Une grève qu’il explique à ses clients en caisse et sur ses réseaux sociaux.

« Je veux que le mécontentement se voie et qu’une solidarité s’organise, c’est maintenant qu’il faut bouger avant qu’il ne soit trop tard ». Il en appelle aujourd’hui aux autres commerçants pour un effet boule de neige. « Il faudrait fermer au moins une journée, on a tous des choses à payer, c’est sûr, mais il faut montrer notre colère ! » Et si ça fonctionne, « on reconduira le mouvement s’il le faut » Photo : La Voix du Nord