Nous avons repris intégralement, ici-même (voir le 24 mai), une tribune publiée par le mensuel Causeur intitulée « Assez d’impuissance face à l’industrie du tabac. »
Ce texte a attiré notre attention car son propos est de souligner les faiblesses – et même plutôt les échecs – de la politique antitabac du Gouvernement. Ses attaques gratuites contre les fabricants de tabac apparaissent comme un simple alibi pour se faire publier.
Il n’en reste pas moins que certaines approximations méritent d’être remises dans leur vrai contexte.
Ce ne sont pas les « puffs » qui représentaient, en elles-mêmes, « une alternative au tabac traditionnel moins nocive ».
Mais le vapotage dans son ensemble depuis le début de son existence. Les « puffs » relèvent surtout d’un coup marketing de certains dont les outrances commerciales visant – de façon totalement irresponsable – les jeunes consommateurs ont failli porter un coup mortel au vapotage. Et les « puffs » ont été mises sur le marché avec fracas, non pas dans des points de vente spécialisés, mais dans des bazars ou la grande distribution…
En revanche, l’auteur a raison de souligner qu’en « ciblant ces alternatives au tabac » (le vapotage et les sachets de nicotine) « le Gouvernement français révèle une étonnante capacité à s’attaquer au tabagisme traditionnel ».
Car ce sont justement ces alternatives qui ont permis à un nombre croissant de fumeurs de cigarettes de décrocher ces dernières années.
L’attaque contre les buralistes en conclusion de texte est aussi gratuite que superflue.
C’est bien chez eux qu’un certain nombre de fumeurs de cigarettes traditionnelles ont accès aux nouveaux produits moins nocifs. Et la force de leur maillage territorial explique la montée en croissance, lente mais sûre, du vapotage dans notre pays.
Tout comme il est scandaleux d’affirmer que les buralistes « tirent largement profit » de la hausse de la fiscalité du tabac.
4 cigarettes sur 10 consommées actuellement ne viennent pas de chez un buraliste… mais du marché parallèle dont l’importance extravagante est due à ces prix du tabac les plus élevés d’Europe continentale, portés par une fiscalité inadaptée car créant le désordre. La fiscalité française du tabac.




