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19 Nov 2020 | Profession
 

Circonstance sanitaire oblige, reprise de la revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 18 et 16 novembre).

•• À Paray-le-Monial (9 100 habitants, au sud de Montceau-les-Mines), les avis divergent. « On ouvre pour ne pas sombrer dans la dépression, et garder un rythme de travail » annonce la patronne d’un bar-tabac dans les rues piétonnes.

Une consœur constate que malgré une amplitude d’ouverture plus large, les flux clients tabac diminuent : « la forte augmentation du 1er novembre y est pour beaucoup … L’existence de marchés parallèles m’inquiète ainsi que les approvisionnements à l’étranger qui mettent à mal la profession. »

Un buraliste près de la mairie ne veut pas verser dans la morosité : « on fonctionne au ralenti, mais cela ne doit pas nous empêcher d’innover, les modes de consommation changent, à nous de développer de nouveaux services ! »

Une « Borne des Buralistes » vient d’être installée dans son établissement : 43 sont en service en France à titre expérimental et seulement deux en Saône-et-Loire. « On peut y scanner des documents, modifier sa carte grise et consulter des devis d’assurances et même souscrire à un organisme », assure le patron.

« Afin de mieux me centrer sur le service, j’ai stoppé Relais colis, trop chronophage, source à problèmes et peu rentable. Je ne suis pas du tout réseaux sociaux, mais j’envisage d’ouvrir un compte Facebook, c’est presque une obligation  » (Le Journal de Saône-et-Loire).

•• « Je vois bien la différence par rapport au premier confinement, les clients ne prennent plus que du tabac et des jeux » constate la patronne d’un bar-tabac et petite épicerie à Tréglonou (637 habitants, 21 kilomètres au nord de Brest). « Il n’y a plus d’achats de solidarité comme un paquet de gâteaux ou quelques produits d’épicerie sèche, en geste de soutien. On voit bien que les gens ne savent pas comment la situation va évoluer  » (Ouest-France).

•• Dans ce bar-tabac-presse de La Chapelle-Palluau ( 944 habitants, près de Challans) d’à peine vingt mètres carrés, chaque espace vide est maintenant rempli pour assurer un nouveau service, l’épicerie. « Du dépannage » prévient la patronne. « On faisait déjà un peu de vin avant le confinement. On a ajouté des produits de première nécessité. Que du sec, pas du frais. À part le saucisson mais ça, ça passe » sourit-elle.

« Je me fournis à Métro. Si les gens ont une demande particulière, ils peuvent me faire une commande. C’est vraiment pour les dépanner. Il y a pas mal de personnes âgées qui viennent ». Du papier toilette en première ligne, elle propose depuis le 11 novembre un nouveau rayon. « La mairie nous a demandé si c’était possible de faire un dépôt de pain. J’ai dit oui ».

Seul commerce proximité du bourg, la clientèle franchit la porte en conséquence, du lundi au dimanche de 9 h à 17 h. « Sept jours sur sept, oui. Bon, je ne cache pas qu’après 17 h, je vais m’allonger … » (Le Courrier Vendéen).

•• Les buralistes rochelais ont entendu l’appel des pompiers.

À cause du confinement, ces derniers ne souhaitent pas se déplacer directement chez les habitants. Problématique car ils se retrouvent avec un stock de 31 000 calendriers sur les bras. D’autant que ces ventes sont la seule source de revenu de l’amicale des pompiers de La Rochelle et rapportent en moyenne 240 000 euros.

Deux buralistes leur ont ainsi proposé de mettre en vente les calendriers dans leurs établissements. Une proposition, suivie d’autres. Ils attendront néanmoins les prochaines annonces du gouvernent, avec un éventuel déconfinement le 1er décembre (Sud-Ouest).