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15 Nov 2020 | Profession
 

Circonstance sanitaire oblige, reprise de la revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 14 et 13 novembre).

•• « Le jeudi 29 octobre, on a quasiment eu un chiffre d’affaires équivalent à deux jours et demi ! », se rappelle un buraliste de Laval (49 800 habitants, Mayenne). « Mais ce n’est plus vraiment le cas. Après, ça s’est beaucoup calmé. Contrairement au premier confinement, on n’a plus des gens qui achètent du tabac en grande quantité. Le ticket moyen est bien plus bas qu’au mois de mars », poursuit-il.

Selon lui, les assouplissements de ce second confinement font que les Lavallois cherchent avant tout une raison de quitter leur domicile : « on est devenu un prétexte de sortie. Les clients viennent quasiment tous les jours, prennent un paquet de cigarettes, un journal, une pâtisserie dans la boulangerie en face … Je crois qu’ils ont besoin de sortir prendre l’air » (Ouest France).

•• Faire ses débuts en plein reconfinement n’a pas désarmé un couple qui a repris un tabac-presse à Argentan (13 000 habitants, au nord de l’Orne).

Démarrage ce 2 novembre « avec moins de clients, les commerces d’à côté sont fermés et les personnes âgées sortent moins ». Mais il ne se dit pas « à plaindre ». Il n’a « pas de souci d’approvisionnement », comme son prédécesseur lors du premier confinement.

Les jeunes buralistes ont des projets. À peine freinés par la crise sanitaire. Ils prévoient « une bonne semaine de travaux » avant juin 2021 pour revoir et optimiser, avec un agenceur, l’espace et les présentoirs de la boutique.

Dans le même temps, ils entendent élargir, « sans changer de métier », la gamme des produits vendus. Et proposer des objets de collection, comme des petites montres, des modèles réduits, etc. Ils veulent aussi développer le rayon vapotage.  Mais avant le couple compte « s’adapter à la clientèle » (Le Journal de l’Orne).

•• Ce vendredi 13, malgré l’affluence de la fin d’après-midi, les buralistes d’Amboise (12 600 habitants, 25 kilomètres de Tours) ne s’attendaient pas à une journée exceptionnelle. La faute au confinement.

« Il y a beaucoup de monde, c’est la sortie du bureau » constate l’un d’eux, « mais il y avait moins de personnes dans la journée, et ça va bientôt retomber ». Et d’ajouter : « je préfère que le confinement soit respecté plutôt que de faire une bonne journée et rester confiné deux mois après ».

À quelques centaines de mètre après, on regrette l’atmosphère habituelle de ces journées particulières. « C’est moins convivial », soupire la buraliste qui, chaque vendredi 13, installe des tables pour que les joueurs puissent remplir leurs grilles, voit venir un flot continu de parieurs tout au long de la journée. « Là, ils prennent leur grille et repartent, ce n’est pas la même animation ».

Le discours, cependant, se fait plus optimiste une fois passée la Loire. « Nous avons vu de nouveaux joueurs arriver … Les gens ont besoin de rêver en ce moment, de se changer les idées, de penser à autre chose », explique la buraliste. On parle avec les clients, on leur demande ce qu’ils feraient avec 13 millions d’euros. Et on espère bien avoir des gagnants … » (La Nouvelle République).