Circonstance sanitaire oblige, reprise de la revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 28 et 27 novembre).
•• « Ça fait du bien de voir la vie reprendre » reconnaît la patronne d’un bar-tabac de Sablé-sur-Sarthe … même si le rideau rouge séparant les parties tabac / bistrot reste bel et bien tiré. À son plus grand regret. « Nous aussi, nous avons mis en place un protocole sanitaire. On se sent oubliés. On est déçus. Encore deux mois comme ça … »
Mais selon elle, rien n’est moins sûr : « les gens vont certainement se lâcher à Noël. On sera peut-être tous reconfinés en janvier. C’est pas gagné … ».
« C’est sûr, on aurait aimé rouvrir en même temps que les commerçants. Mais bon, il fallait s’y attendre » déclare une consœur. Pour elle, on prive à nouveau les habitantes et habitants d’un « lieu de vie, de rencontre et de dialogue ». Elle aussi doute d’une reprise à la date annoncée par le Gouvernement : « pas avec les fêtes qui arrivent. » Reste plus qu’à attendre, tout en essayant d’être « optimiste » (Ouest France).
•• Malgré le confinement et les travaux, les patrons d’un tabac-presse depuis septembre confirment avoir fait le bon choix de s’installer à Saint-Barthélemy-d’Anjou (9 300 habitants, 9 kilomètres d’Angers). Après avoir tenu un restaurant en plein centre d’Angers pendant des années, le couple explique avoir eu envie d’horaires moins contraignants.
« On a refait tout le magasin. On a installé un comptoir à cigarettes électroniques sans nicotine et on accompagne les gens qui veulent arrêter de fumer. On fait aussi des boissons, des cafés à emporter, et relais colis ». Avec succès : « on a eu un très bon démarrage ».
Freiné par le confinement ? En fait, eux parlent plutôt des travaux de voirie commencés sur un premier tronçon début novembre, ils sont prévus pour durer un mois. La municipalité a voulu profiter du reconfinement pour avancer les travaux et gêner le moins possible les commerçants. « On n’a plus le flux sur la route d’Angers. La déviation nous a fait perdre les habitués de 7 h du matin et ceux du soir » commentent les buralistes, qui relativisent cependant. « Nous, on a pu ouvrir. On a des clients fidèles qui viennent et qui nous disent qu’ils sont contents qu’on soit là » (Le Courrier de l’Ouest).