Bien moins connu que le cancer de la prostate, le cancer de la vessie affecte davantage les fumeurs et les hommes, mais n’épargne pas les femmes, avertissent des spécialistes. C’est ainsi que démarre une dépêche AFP dont nous reprenons des extraits.
« Ce cancer, relativement fréquent et parfois agressif, est trop peu connu », selon Benjamin Pradère, membre du Comité de cancérologie de l’Association française d’Urologie (AFU), promotrice d’un « mois de la vessie ». Chaque année en France, il touche entre 13 000 et 20 000 nouvelles personnes, principalement des hommes de plus de 60 ans, et entraîne environ 5 000 décès.
Faute de méthode valide de dépistage systématique, les signaux d’alarme sont cruciaux. « Urines rouges, je me bouge ! », exhorte le slogan de la campagne de sensibilisation, en référence au premier symptôme le plus fréquent (…)
Dans les facteurs de risque, le tabac arrive en tête. Le corps expulse en effet les toxines présentes dans le sang via les urines, stockées dans la vessie avant évacuation. « Ce lien entre tabagisme et cancer de la vessie est méconnu », a témoigné Lori Cirefice.
En Europe, la fréquence de ce cancer a augmenté ces dernières années « pas seulement en raison d’une hausse des détections, mais aussi d’une augmentation des fumeurs », selon Benjamin Pradère. Attention aussi au cannabis, a averti Yann Neuzillet, chirurgien et membre du comité cancérologie de l’AFU : « des patients jeunes arrivent en consultation après avoir été exposés à des carcinogènes improbables par la consommation de cannabis (…) recoupé avec parfois n’importe quoi, du pneu, du ciment … ».