« Il ne faut pas non plus perdre de vue le fait qu’une part non négligeable des cigarettes électroniques est vendue chez les buralistes. Il faudra veiller à ce que les cigarettiers n’usent pas de ces points de vente, qu’ils connaissent par cœur, comme cheval de Troie pour percer le marché de la cigarette électronique ». C’est la conclusion de l’article accompagnant la dernière enquête sur les e-liquides, produite par 60 millions de consommateurs (voir Lmdt des 26 et 29 décembre).
Réalisé à partir de commentaires de porte-paroles d’associations de vapoteurs (seuls consultés), ce papier se veut de portée générale et grand public sur l’avenir de la cigarette électronique. Alors que la première grande vague de lancement fulgurant, avec son effervescence, est retombée. Et la tonalité de l’article est plutôt positif.
• D’une part, l’e-cigarette est reconnue « moins dangereuse » que le tabac. « Même les acteurs de la santé publique le reconnaissent aujourd’hui ». Et « elle aide au sevrage tabagique »… alors que « nombre de vapoteurs continuent de fumer ».
• D’autre part, 60 millions de consommateurs considère toujours le marché comme dynamique. Pour cette année qui s’achève, il devrait réaliser un chiffre d’affaires supérieur aux 275 millions d’euros qui lui ont été attribués en 2013. Commentaire de Brice Lepoutre, président de l’Aiduce (Association indépendante des Utilisateurs de Cigarette électronique) : « Au départ, ce marché a été très lucratif. Des boutiques ont ouvert à tous les coins de rue, mais maintenant, ça va se réguler. Ceux qui travaillent mal vont finir par se faire boycotter ». Ou « fermer tout court avec l’arrivée de ces échéances rappelant au principe de réalité économique ».
Anecdote : 60 millions de consommateurs fête son numéro 500. En 1972, il réalisait son premier « essai » consacré au tabac. Pour mettre en garde contre des taux de nicotine et de goudrons très élevés. Et de recommander la Gauloise verte avec filtre.