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24 Oct 2017 | Observatoire
 

Une figure du narcobanditisme, un ex-notaire, un agent immobilier en fuite … Au total, neuf personnes sont jugées, depuis ce lundi 24 octobre, dans une vaste affaire de blanchiment d’argent lié à un trafic de drogue par le tribunal correctionnel de Marseille.

•• Au centre de ce procès, Sabri Chorfia, 34 ans, figure incontournable du trafic de stupéfiants, est soupçonné de s’être constitué un patrimoine immobilier supérieur à 2,3 millions d’euros avec l’argent du trafic. L’homme, condamné en 2016 à un total de 19 années de prison pour une importation de cocaïne depuis la République Dominicaine et pour un trafic de drogue et d’armes dans la cité phocéenne, est libérable en mai 2028.

•• Dans cette affaire, le trafic de drogue a permis lacquisition d’une vingtaine de biens immobiliers dont deux immeubles, trois maisons et un bar, via quatre Sociétés civiles immobilières notamment, selon l’accusation.

Les biens immobiliers – d’un montant allant de 10 000 euros à 300 000 euros – étaient acquis avec d’importants dessous de table, ont indiqué les enquêteurs, et des travaux payés cash pour un total de 400 000 euros permettaient de constituer d’importantes plus-values lors de revente.

•• En outre, Sabri Chorfia et ses proches auraient empoché, entre 2007 et 2012, 317 835 euros auprès du PMU et La Française grâce à 71 gains. Selon le juge d’instruction, les tickets étaient rachetés en liquide à d’heureux gagnants pour « justifier l’origine des apports immobiliers ».

•• L’enquête a permis de « tracer » des fonds d’origine occulte injectés dans les acquisitions immobilières d’un montant supérieur à un million d’euros. La multiplication d’achats immobiliers de la part d’acquéreurs au RSA ou fonctionnaires territoriaux avec de petits salaires aurait dû entraîner une alerte à Tracfin, estime l’accusation.

Le procès doit durer jusqu’à vendredi.