Il y aura un avant et un après. Les professionnels comme les curieux qui s’intéressent au monde du tabac savent que ce mardi 15 avril aura vu deux événements, très différents. Mais ils vont dessiner, chacun a leur manière, un autre contexte pour tous ceux qui agissent dans le cadre de ce qu’on appelle la filière tabac.
• Le lancement officiel de Ploom (voir nos informations du 15 avril et de ce jour).
Il s’agit bel et bien de l’ouverture – comme on va le voir progressivement chez les buralistes – d’un nouveau segment de marché : plus rien à voir avec la cigarette conventionnelle et bien au-delà d’une cigarette électronique.
Pour l’utilisateur, une sensation totalement inédite avec un produit complètement nouveau, grâce à une innovation technologique majeure : un procédé de vaporisation du vrai tabac.
L’ensemble (appareil et capsules/vapods) est aussi léger que simplissime à l’emploi. Goûts, impressions, saveurs, façon d’aspirer et de rejeter … là, il s’agit d’un changement complet de références. Il y aura un temps d’adaptions comme l’apparition d’engouements inattendus.
L’essentiel est que le consommateur adulte et responsable puisse exercer son libre arbitre par rapport à ses goûts, son mode de vie et ses priorités personnelles.
• L’annonce des fermetures des usines de Nantes et Nottingham d’Imperial Tobacco (voir Lemondedutabac du 15 avril).
Une mesure grave, à rapprocher aussi de l’annonce de la fermeture de la plus grande usine de Philip Morris International aux Pays-Bas (voir Lemondedutabac du 4 avril).
Dans les deux cas, une double cause : la réalité – n’en déplaise aux anti-tabac – de la décroissance des marchés officiels du tabac de l’Ouest européen, avivée notamment par la croissance de la contrebande ; et ce grand mouvement de désindustrialisation qui frappe cette même zone. Pour prendre l’exemple de Nantes, on savait que l’usine était en surcapacité depuis un certain temps.
Dans les deux cas, il est proprement abusif de parler de « délocalisations ». Il s’agit de transferts d’activités vers des usines existantes et produisant déjà les mêmes produits.
Dans les deux cas, se pose un douloureux problème social. Mais il est encore trop tôt pour détailler le contenu des mesures exactes d’accompagnement qui vont faire l’objet de concertations.
Dans les deux cas, les produits subsistent.
Et l’amateur adulte et averti va pouvoir toujours demander sa marque de prédilection.
Même des Gauloises. De nouvelle génération.