« L’augmentation des prix est la mesure la plus efficace pour faire baisser le nombre de fumeurs » a déclaré, sans surprise, Yves Martinet, pneumologue et président du Comité national contre le Tabagisme (CNCT), sur France Info au lendemain de l’entrée en vigueur de la nouvelle liste des prix du tabac (voir 28 février).
« Sachant que, en ce qui la concerne, c’est un rattrapage par rapport à l’inflation : une petite hausse avec un rattrapage ».
•• « Les fumeurs voient alors que c’est une dépense qui dépasse leurs moyens et décide d’arrêter de fumer. Il faut savoir qu’en France pour le fumeur qui arrête c’est quasiment un 13ème mois. Donc c’est une incitation réelle qu’on voit dans les consultations de tabacologie. »
« Quand vous avez une hausse de 10 %, il y a une baisse de 4 % de la consommation. Et cette baisse concerne essentiellement les classes sociales défavorisés et les jeunes : c’est logique puisque ce sont les personnes aux revenus les moins importants. »
•• « Il n’y a pas de limites dans les augmentations de prix. Certains pays ont déjà des paquets à plus de 15 euros et ce sont des pays où la consommation est faible. »
« Avec la hausse des prix, il faudrait en même temps accompagner avec des aides à l’arrêt et des campagnes de communication … Mais en France, on n’a pas l’habitude. L’autre mesure importante c’est d’empêcher l’entrée dans la consommation de nicotine : il serait souhaitable qu’on applique la loi interdisant la vente de tabac et de produits nicotinés aux mineurs … ce que les buralistes continuent de pratiquer. »