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2 Mar 2019 | Profession
 

À l’occasion de l’augmentation significative des prix du tabac ce 1er mars (voir Lmdt du 1er mars), les médias régionaux se sont tournés vers les élus des buralistes pour recueillir réactions et commentaires. Petit tour de France :

•• Patrick Falewée (président de la fédération des buralistes du Nord et vice-président de la Confédération) sur France Bleu Nord :

« Cette programmation du paquet à 10 euros en 2020, nous ne la voulions pas. Nous avons mené un combat syndical contre. Car ici, nous sommes à proximité de la Belgique où les cigarettes, mais surtout le tabac à rouler et à tuber, sont vendus à des prix imbattables. Malgré cela, le texte est passé à l’Assemblée nationale.

« Nous avons dû nous prendre en main. Philippe Coy et Gérald Darmanin ont conclu un accord sur un plan de Transformation de 80 millions d’euros, de sorte à devenir le drugstore de proximité de demain.

« On continuera à vendre du tabac, mais nous allons explorer toutes les opportunités de la proximité. »

•• Frédéric Vergne (président de la fédération Centre-Ouest, vice-président de la Confédération) sur France Bleu Limousin :

« Ces augmentations pour arriver au paquet à 10 euros en 2020, c’est énorme, mais nous ne pouvons aller contre la politique de santé publique.

« Nous allons avoir un réel changement. Et nous souhaitons que le Gouvernement tienne bon aussi au niveau des saisies douanières, car la contrebande de tabac fait beaucoup de mal au réseau.

« Nous sommes en train de revisiter nos commerces car le buraliste doit devenir le drugstore de demain. Avec nos atouts : le buraliste est souvent ouvert 14 heures par jour, 7 jours sur 7 ; c’est le premier commerce de proximité, avec 10 millions de clients par jour. »

•• Gérard Vidal (président de la fédération Occitanie, vice-président de la Confédération) sur Europe 1 :

« On se retrouve en France avec le paquet le plus vendu au niveau de 8,80 euros, alors que le même est à 5 euros en Espagne et à 3 euros en Andorre. Or le tabac est aussi dangereux de part et d’autre de la frontière … Ce n’est pas cela, une politique européenne de la Santé !

« Il faut que les règles sur le tabac – qui reste notre activité principale – soient les mêmes dans toute l’Europe. Car aujourd’hui, la contrebande explose déjà. Si l’on veut une politique européenne de lutte contre le tabagisme cohérente, il faut qu’il y ait moins d’un euro, par paquet, d’écart entre pays. »

•• Gérard Maury (président de la chambre syndicale de l’Ariège) à La Dépêche du Midi :

« Il y a cette augmentation de 50 centimes du 1er mars et une autre hausse en novembre. On va laisser passer mars et, entre-temps, on va sûrement demander un moratoire. Parce que M. Macron voulait faire passer le paquet à 10 euros en 2020, mais à condition que les autres pays suivent. Or, ils ne suivent pas !

« Et ce sont les buralistes des départements frontaliers qui souffrent le plus …En Ariège, on a enregistré une baisse de 10 % des ventes de cigarettes. Il n’y a pas de fermeture de points de vente, mais certains n’arrivent pas à vendre leur commerce à cause de ces hausses de prix. Il faut savoir que les cigarettes représentent encore 50 % de notre chiffre d’affaires. »

•• Vincent Umile (président des buralistes des Bouches-du-Rhône) au Méridional :

« À Marseille, 40 % des cigarettes sont vendues sur le marché parallèle. Pour empêcher cela, il faudrait que les forces de police et les Douanes se coordonnent davantage. Par ailleurs, au niveau des prix, le problème c’est qu’il n’y a pas de politique européenne. »