La dernière hausse des tarifs du tabac (voir 31 décembre) suscite des commentaires chez les buralistes commingeois (au cœur des Pyrénées, sud-ouest de la Haute-Garonne) avec la proximité des « ventas » en Espagne …
Petite enquête de La Gazette du Comminges.
Cependant à Luchon, on n’est pas si inquiet des augmentations depuis le 1er janvier. « La hausse des tarifs, on doit faire avec depuis 2000, et ça n’a plus beaucoup de conséquences pour nous » confie un buraliste de la ville. « Si le prix du paquet est à 10,50 euros ou à 12 euros, s’ils ont envie de fumer les clients viendront quand même. »
Et pourtant, la frontière du col du Portillon est toute proche. Une vingtaine de kilomètres de l’autre côté des Pyrénées et de nombreux « estancos » occupent les rues de Les et de Bossòst dans le Val d’Aran. « De toute façon, les fumeurs qui allaient chercher leurs cigarettes en Espagne continueront à le faire, qu’il y ait augmentation ou pas », complète le buraliste.
Plus globalement, c’est tout le Comminges qui voit sa clientèle de fumeurs attirée vers l’Espagne. De quoi agacer un collègue à Aspet. Le buraliste du village subit les augmentations du prix du tabac, et surtout la féroce concurrence de ses homologues de l’autre côté de la frontière.
« On travaille pour les buralistes du Val d’Aran », regrette-t-il, « avec ces augmentations, on plume la profession. » Ce dernier, aujourd’hui âgé de 64 ans, estime qu’en France, « on n’ouvre plus de bureaux de tabac, alors qu’en Espagne ce n’est pas la même chose ».