« Il faut relâcher la pression sur les consommateurs et ainsi soutenir le réseau des buralistes » annonce Didier Ellena, président de Japan Tobacco International (JTI) France, dans un entretien accordé au dernier numéro de la revue de la Fédération des buralistes d’Ile-de-France, Oise, et Seine Maritime : Buralistes. Extrait.
Buralistes : Selon vous, les récentes hausses de fiscalité du tabac ont-elles eu l’effet attendu par les autorités en matière de santé publique ?
Didier Ellena : Non. Comme nous le disons depuis longtemps, ces fortes hausses de fiscalité n’ont pas diminué la prévalence tabagique. De 2010 à 2020, alors que les prix ont augmenté de 80 %, et malgré une baisse des ventes légales de tabac de 30 %, la consommation est restée assez stable, passant de 30 % à 29,4 %.
Elle a démontré toutes les limites de ces hausses de taxe.
La Mission d’information parlementaire Woerth a évalué pour la première fois l’impact de ces chocs fiscaux qui ont placé la France en tête des pays européens en termes de prix et de part de marché illégal. Elle a démontré l’inefficacité de la trajectoire fiscale gouvernementale.
Buralistes : Quelles conclusions en tirez-vous ?
Didier Ellena : Pour les années à venir, il va être déterminant pour la filière tabac d’obtenir un calendrier fiscal raisonnable. Il faut relâcher la pression sur les consommateurs français et ainsi soutenir le réseau des buralistes. C’est ainsi que nous pourrons lutter contre l’explosion du marché illégal, et notamment de la contrebande.