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1 Août 2020 | Profession
 

Suite de notre tour d’horizon des réactions de la presse régionale à la généralisation du Paiement de Proximité chez les buralistes (voir 31, 30, 29 et 28 juillet).

•• « En Corrèze, quarante-neuf buralistes sont équipés. Tous ont eu à faire des opérations pendant cette période de test qui a été marquée par le confinement », précise Frédéric Vergne (président des buralistes de Corrèze, vice-président de la Confédération ).

« Pour les usagers, ça a été un peu une surprise de pouvoir payer chez nous par l’intermédiaire d’une borne de la Française des jeux. Il a fallu faire de la pédagogie. Il y aura sans doute plus de passages quand les gens auront compris que c’est très pratique au vu de nos horaires d’ouverture notamment. Sachant que pour la confidentialité, nous ne touchons pas le document du client et nous ne voyons pas ce qu’il paie (amende, impôt ou autre) » (La Montagne).

•• L’établissement, à Dombasle, de Sandrine et Hervé Garnier (président des buralistes de Meurthe-et-Moselle, administrateur de la Confédération) fait partie des 50 « Point de Paiement de Proximité » agréés par la direction générale des finances publiques (DGFiP) pour le département. « On a dû faire une formation en ligne d’environ une demi-heure et compléter un questionnaire avec au moins 90 % de bonnes réponses ». Au menu, quelques points de rappel sur les fraudes, le blanchiment, et les modalités de versement.

« Ça nous permet d’avoir du flux et de redorer notre image : on remplit un rôle de commerçant d’utilité publique, on n’est pas seulement des vendeurs de cigarettes », tient à rappeler Hervé Garnier.

Un constat partagé par un collègue du centre-ville de Nancy : « on est bien obligé de se diversifier, tout le monde achète ses cigarettes au Luxembourg », lâche-t-il devant un client, non sans une pointe d’humour (L’Est Républicain).

•• « Les clients sont demandeurs » assure une buraliste à Angers, « ils aiment ce qui est facile d’utilisation et certains ne sont pas à l’aise avec les démarches en ligne. C’est un service supplémentaire que nous proposons pour simplifier la vie de nos clients. »

« L’aspect financier n’est donc pas l’argument premier qui peut motiver les buralistes » poursuit Jean-Louis Abalain, directeur adjoint de la direction départementale des Finances publiques (DDFIP). « Mais de nouvelles habitudes peuvent se créer : les usagers peuvent prendre le réflexe de venir payer leurs amendes ou les cantines chez les buralistes. Ça devrait monter en puissance progressivement. »

La buraliste n’a pas hésité avant de demander l’agrément : « c’est un plus qui peut ramener des clients. On a aussi envie de récupérer quelques usagers, qui, avant 2018, payaient chez nous l’amende de stationnement » (Ouest France).

•• « Il sera un service de proximité appréciable dans les villes et, plus encore, dans les villages répondant ainsi à l’aménagement du territoire. Ce service de proximité valide ainsi notre capacité de buraliste à être disponible pour les citoyens » confirme la vice-présidente  des buralistes des Hautes-Alpes, Brigitte Gaudin.

« Dans une commune rurale, cela accroît le bouquet de services offerts chez un buraliste, c’est un plus » se félicite Jean-Maurice Bonnardel, président de la délégation dans les Alpes du Sud de Culture presse. Cette mission vient « s’ajouter à une longue liste : les timbres-poste, les comptes Nickel ou encore les relais colis, ça n’est pas une charge, loin de là ! Ça fait partie de notre ADN ».

Outre les flux supplémentaires de clientèle que cela va engendrer, celui qui possède un tabac-presse dans le centre-ville de Gap voit un autre avantage : « le but était d’avoir un réseau beaucoup plus dense, en voie de restructuration et de modernisation, et d’offrir des amplitudes horaires beaucoup plus larges que celles des centres des finances publiques à nos concitoyens » (Le Dauphiné Libéré).