Le PMU renoue avec une solide croissance et va ouvrir 1 000 nouveaux points de vente par an d’ici 2025. Depuis deux mois, 20 nouveaux points de vente ont ainsi ouvert dans les Pays de la Loire. Tout bénéfice pour la filière hippique qui engrange ainsi des dividendes pour les courses des 40 hippodromes dans la région. Reportage de Ouest France.
•• « Au 102 » à Nantes, le bar-tabac PMU sent bon la vie de quartier. Journaux, cigarettes, demi bien frappé. La clientèle s’enchaîne. Au fond, c’est la salle des paris : machines, écran XXL, petites tables et adrénaline au menu. À l’heure du p’tit noir, après le déjeuner, les turfistes sont au rendez-vous. Les passionnés pronostiquent sur leurs téléphones portables et placent leurs enjeux. À l’heure du tout numérique, les paris en ligne n’ont pas détrôné l’ambiance des PMU. Les fidèles sont à 70 % des hommes, plutôt des quinquas.
Il y a deux bornes PMU, couleur vert claquant. « Les parieurs passent tout au long de la journée, j’ai une soixantaine de fidèles quotidiens » explique buraliste. « quand on n’a pas de PMU dans un établissement, les après-midis sont assez mornes. Le PMU amène de la vie. » Elle a repris l’établissement en juillet 2016.
•• C’est là aussi que la directrice générale adjointe du PMU, Emmanuelle Malecaze-Doublet, est venue en tournée régionale (voir aussi 19 février). Le PMU compte dans la région une quarantaine de collaborateurs. L’ambiance du « 102 »», c’est le bon créneau, « notre ADN, au PMU, c’est la convivialité. C’est un bien social pour que les gens se retrouvent ».
Dans les Pays de la Loire, le PMU compte 550 points de vente et l’on y « parie un peu plus qu’ailleurs. Les 200 000 turfistes ligériens ont un panier moyen de 14-15 euros. » L’objectif affiché, c’est d’ouvrir de nouveaux points de vente : « nous en avons déjà créé vingt en l’espace de deux mois. »
•• À l’échelle nationale, la jeune patronne de 35 ans ambitionne 3 000 ouvertures de PMU en trois ans et 1 million de clients en plus. « Le PMU mettra en place 150 bars PMU premium dans les centres-villes, avec des nouvelles bornes. » Pour attirer, le PMU valorise les grands gagnants au-delà de 100 000 euros.
Un investissement indispensable, face à la concurrence agressive des paris en ligne. Emmanuelle Malecaze-Doublet défend avec conviction l’image « d’une activité utile. Notre groupement d’intérêt économique PMU a reversé 800 millions d’euros de résultats à la filière hippique, trot et galop, en 2022. » (voir aussi 25 février). Photo : Ouest France