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30 Jan 2022 | Profession
 

Le nouveau patron d’un tabac-presse à Montpellier est aussi le propriétaire de Bahia Quesnot qui disputera, ce 30 janvier, son quatrième Grand prix d’Amérique.

Dans son établissement de quartier de Montpellier qu’il gère en famille depuis l’été dernier, Tahar Aït-Hamouda parle de Bahia Quesnot comme de l’une de ses propres filles : « le cheval de toute une vie » pour ce « vrai Picard » fier de ses origines kabyles.

•• « Cette passion pour le tiercé me vient de mon père » relate, dans Le Midi Libre, le buraliste avec émotion, « chaque semaine, il jouait 5 francs. Je l’accompagnais et j’apprenais tous les chevaux par cœur ».

Étudiant, Tahar court les élevages pour dénicher un bon tuyau et file le week-end jouer à Vincennes ou Longchamp, une oreille collée au poste radio pour ne rien rater de la course. Avec ses premiers gains, le jeune turfiste se lance dans l’achat de parts de chevaux.

Le début d’une aventure qui, d’écurie en écurie, le conduit en 2011 à Brix en Normandie dans le box de Bahia Quesnot dont il devient le propriétaire majoritaire pour 5 000 euros.

•• Les premières courses de sa protégée ne sont pourtant pas mirobolantes. La jument remporte quelques distinctions mais ses qualités ont du mal à s’exprimer en compétitions. Mais malgré ses performances en demi-teintes Bahia Quesnot est convoitée par d’autres éleveurs. Preuve d’un vrai potentiel.

L’avenir lui a vite donné raison. Car en 2018, changement d’air. Après un énième échec, Tahar Aït-Hamouda décide d’envoyer sa jument, alors âgée de 7 ans, à Fréjus dans le haras de Stéphane et Junior Guelpa. C’est le déclic. En quelques semaines, Bahia Quesnot enchaîne les places d’honneur et devient la coqueluche des bookmakers. Une « globe-trotter des hippodromes » qui enchaîne les courses de prestige à travers le monde.

•• En 2019, une seconde place au Grand prix de Belgique lui ouvre le prestigieux Grand Prix d’Amérique. Un palmarès qui va s’étoffer jusqu’à ce fameux dimanche 24 janvier 2021, à Vincennes, où, sous une pluie battante, Bahia Quesnot, montée par le jockey Matthieu Abrivard, écrase ses concurrents au prix de Cornulier considéré comme le championnat du monde du trot monté.

Une semaine plus tard, elle signe un nouvel exploit en terminant cinquième du Grand prix d’Amérique après avoir longtemps animé la course.

•• Aujourd’hui âgée de 11 ans, la championne est arrivée 4ème du dernier prix de Cornulier, dimanche dernier, avant de participer une dernière fois au Grand Prix d’Amérique, ce 30 janvier. « Ce sera une de ses dernières courses. En mars, elle prendra sa retraite pour devenir poulinière. Je la garde malgré beaucoup d’offres d’achat », confie le buraliste.

Avec douze victoires et plus de 1,6 millions d’euros de gains, Bahia Quesnot, possède l’un des plus beaux palmarès des chevaux de courses français actuels.