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12 Oct 2017 | Pression normative
 

Selon Les Échos, la ministre de la Santé pourrait pousser à un alourdissement de la fiscalité sur les boissons alcoolisées de plus de 15 degrés, dans le cadre du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2018).

•• Les vins et bières ne seraient pas concernés. En revanche, pineaux ou autres muscats fabriqués en France pourraient l’être, souligne le quotidien. Cet alourdissement de la fiscalité sur les boissons alcoolisées pourrait rapporter à l’État 150 millions d’euros.

Une mesure qui pourrait figurer dans le plan de prévention de l’alcoolisme – deuxième cause de mortalité « évitable » après le tabac – qui sera prochainement présenté par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui a fait, pour l’heure, de la lutte contre le tabagisme sa priorité.

•• En 2016, la Cour des comptes préconisait déjà de taxer davantage la consommation d’alcool : « l’action par les prix et la fiscalité apparaît dans toutes les études récentes comme l’une des mesures les plus efficaces », relevaient les « Sages » de la rue Cambon, alors que le coût social de l’alcoolisme est évalué à 120 milliards d’euros (en 2010), d’après une étude de 2015 de l’Observatoire français des Drogues et Toxicomanies.

•• D’autres boissons pourraient aussi voir leur prix augmenter, via la fiscalité :  les sodas. C’est en tout cas le souhait du rapporteur du budget de la Sécurité social, Olivier Véran (LREM, Isère / voir Lmdt de ce jour) qui travaille, avec plusieurs autres parlementaires, dans le cadre d’un amendement au PLFSS 2018, sur une hausse de la taxe sur les boissons sucrées.

D’après Les Échos, le député souhaiterait « moduler la taxe existante dans le but de pénaliser les boissons les plus sucrées ». Mais la ministre de la Santé n’y serait pas très favorable.