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18 Jan 2017 | Pression normative
 

Depuis six mois, un Belge se bat avec la Commission européenne afin de faire retirer une photo-choc issue de la mise en œuvre de la Directive Tabac : un homme alité, les yeux et équipé d’un tube respiratoire. Pour Serge Nizet, cette photo est avant tout celle de son père, mort il y a six ans après un AVC, pour laquelle aucune autorisation n’a été donnée par la famille.

• Il s’est adressé d’abord aux fabricants qui lui ont répondu que les clichés sur les paquets sont fournis par Direction générale de la Santé de la Commission européenne à la Santé qui en détient les droits.

• Il a tenté, avec beaucoup de difficulté, de joindre la Commission : « imaginez-vous un labyrinthe pénible ». Tout cela, pour entendre « un jour on me répond que les personnes ont donné leur accord. Un autre, on me répond que ce sont des acteurs et blablabla. Une vraie galère ».

• Il parvient à obtenir, grâce à la radio-télévision belge, le document d’information de ladite direction sur la gestion de la bibliothèque des 42 photos-choc. Ce dernier explique que les clichés ont été pris par des sociétés externes (pour la modique somme de 600 000 euros), qu’elle en détient les droits et que toutes les personnes représentées ont donné leur consentement. Autre précision : la Direction générale de la Santé de la Commission assure connaître l’identité de toutes les personnes apparaissant sur les photos, mais, dans un souci de protection de leurs droits, elle ne peut en dire plus …

Quant aux sociétés externes à l’origine des clichés, impossible de savoir qui elles sont.

• « Si vous saviez, comment les gens de la Commission nous balayent d’un simple revers de la main », a-t-il déclaré la semaine dernière à LCI. Et, pourtant, il ne réclame aucune indemnité, juste des excuses pour l’honneur de son père et le retrait de la photo-choc des paquets.