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20 Fév 2022 | International, Profession
 

Depuis vendredi dernier et jusqu’à ce dimanche soir, des représentants des grands gouvernements occidentaux (dont la vice-présidente américaine Kamala Harris, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et le chancelier allemand Olaf Scholz) se retrouvent à la « Conférence sur la Sécurité de Munich » qui se tient chaque année et se trouve doté, en quelque sorte, du statut de « Davos de la géopolitique ».

Un événement reconnu par tous les spécialistes des problèmes de sécurité sous toutes leurs formes et qui se trouve marqué cette année par l’actualité ukrainienne. Outre la conférence principale, de nombreuses conférences thématiques y sont organisées. Philip Morris International a participé à l’une d’elle

•• Grégoire Verdeaux, Vice-Président des Affaires extérieures de PMI, a répondu ainsi aux questions de Benedikt Franke, CEO de la Conférence de Munich, à propos du commerce illicite de tabac dans le monde.

Grégoire Verdeaux a rappelé le danger polymorphe que représentent la vente et la consommation illégales de tabac. Le commerce illicite constitue un problème mondial aux conséquences profondes. Il exacerbe les inégalités, alimente la criminalité et nuit aux recettes publiques tout en pesant sur l’efficacité des politiques de santé publiques.

•• Par ailleurs, il a évoqué les moyens de lutte contre ces trafics, et en premier lieu les moyens financiers dédiés : aujourd’hui, le commerce illicite dans son ensemble pèse 2 200 milliards de dollars, soit l’équivalent du PIB d’un pays du G7, ce qui représente près de 40 à 50 milliards de dollars de taxes sur le tabac échappant aux finances publiques des États.

Ainsi, PMI souhaite la mise en œuvre de mesures effectives qui permettront de contrer des réseaux qui s’organisent trop facilement, au travers notamment d’un relèvement du degré de sévérité des sanctions et leur application qui restent entièrement du ressort des gouvernements.

•• Parmi les dispositifs que souhaite voir être mis en place PMI, on retrouve l’organisation d’une collaboration étroite entre entreprises privés et pouvoirs publics pour développer la recherche et le démantèlement des trafics.

En effet, il conviendra d’adapter la stratégie de lutte contre le commerce illicite de cigarettes, et d’éviter de proposer une réponse en silo qui ne correspond pas à un marché soumis à des réglementations et des pratiques qui lui sont propres. En outre, il s’agira de faire passer ce sujet en tête de l’agenda de la sécurité nationale.

Grégoire Verdeaux a appelé ainsi les entreprises de la sécurité participant à la Conférence de Munich à inciter les États à agir concrètement contre les trafics illégaux (et in fine contre le financement du terrorisme, du crime organisé) et à s’engager pour une politique de santé publique efficace.

En effet, le commerce illicite rend les produits du tabac facilement accessibles, ce qui compromet les efforts visant à réduire la prévalence du tabagisme et à protéger les jeunes contre la consommation de nicotine.

•• C’est pourquoi la lutte contre le commerce illicite doit figurer au cœur des politiques de santé publique dans le monde.

Les pouvoirs publics doivent par conséquent également médiatiser les risques liés au trafic et à la consommation de produits du tabac illégaux. Les consommateurs doivent être conscients des dangers qui se cachent derrière le commerce illicite du tabac, tout comme ils ont besoin de disposer de plus d’informations sur les alternatives à la cigarette.

Si les États veulent, comme le souhaite PMI, atteindre un monde sans cigarette, il faut donc pouvoir aviser les consommateurs des possibilités de sortie de la cigarette traditionnelle et leur garantir un monde sans commerce illicite.