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23 Août 2018 | Profession
 

Un habitué est accoudé au zinc du bar-tabac-brasserie La Régence à Menton. Un verre de vin blanc devant lui, il gratte un ticket Cash et sort de sa poche un paquet de cigarettes : « je les achète en Italie. Ici, je ne viens que pour jouer et boire un verre ». Extrait d’un reportage de Nice Matin (édition du 22 août).

•• « On est obligé de se remettre en question continuellement pour attirer de la clientèle », souligne le buraliste Jean-Marc Coupery (…) Dans la salle, les tables sont dressées. Depuis deux ans et demi, La Régence se tourne de plus en plus vers la restauration.

Un changement qui déplaît à Jean-Marc Coupery. « Buraliste, c’est un métier en or, un métier de proximité que l’on ne nous donne pas les moyens d’exercer. Je ne trouve pas ça normal de devoir abandonner mon métier. »

•• Derrière son comptoir de la place Georges-Clemenceau, Guy Dubarry lâche net : « les buralistes sont en train de crever les uns après les autres. » Pour lui, la volonté de faire passer le prix du paquet à 10 euros en 2020 aura une conséquence simple : « on ne vendra plus de cigarettes. »

Depuis qu’il a ouvert, il y a deux ans, le buraliste ne mise plus sur la vente de tabac : « on vend tout ce qu’on peut, on essaie de trouver toutes les nouveautés qui peuvent marcher. » Il détaille : « cette année, c’était les ballons de la Coupe du monde. Et puis, comme tous les étés, les bouées et les masques de plongée. »

•• Près de la frontière, Le Narval est le dernier tabac avant le sol italien. Sur les étagères de la boutique se retrouvent des souvenirs et des produits de première nécessité.

Dans la salle attenante, les clients prennent un café, mangent un sandwich : « on n’attend pas le tabac pour travailler, c’est plus un outil pour le bar et le snack » confirme la patronne.