L’Autorité nationale des Jeux a annoncé, ce 25 novembre, avoir sanctionné huit opérateurs de jeux en ligne pour avoir dépassé le Taux de Retour Joueur (TRJ) autorisé, soit le pourcentage des mises qui peuvent être reversées sur une année aux parieurs, selon Les Échos.
Ce plafond, fixé à 85 %, a été fixé pour limiter l’offre et la demande des paris sportifs en ligne, et donc le risque de jeu excessif. Il doit aussi permettre de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
L’ANJ, qui se montre particulièrement pointilleuse sur le non-dépassement de ce taux (parfois de 0,1 point), a eu la main lourde, avec des amendes allant de 5 000 à 150 000 euros, soit les plus lourdes amendes tous motifs confondus.
•• Elle s’est notamment basée sur « l’ampleur du dépassement du TRJ constaté, l’importance de l’opérateur dans le secteur des paris en ligne et/ou le fait que l’opérateur avait déjà fait l’objet d’une sanction », indique un communiqué, qui ne mentionne pas les noms des opérateurs.
Mais selon Les Échos, les deux plus gros acteurs du secteur, Betclic et Winamax, ont écopé de la plus lourde sanction, soit 150 000 euros. Unibet – désormais dans le giron de la Française des Jeux (voir 1er octobre) – devra quant à lui s’acquitter de 100 000 euros.
D’autres opérateurs, dont la part de marché est plus faible, sont relativement épargnés : le PMU est ainsi sanctionné à hauteur de 15 000 euros, quand le site Netbet écope de 10 000 euros.
•• Les sanctions concernent l’année 2022, qui s’est terminée par la Coupe du monde de football au Qatar, avec une très forte activité des opérateurs durant la compétition. Près de 600 millions d’euros avaient alors été misés en France, en hausse de 56 % par rapport à la précédente édition.
Les opérateurs concernés ont deux mois pour contester cette décision devant le Conseil d’État, précise l’ANJ, qui entend par sa sévérité « prévenir toute réitération des manquements en cause ».