Deux vendeurs de cigarettes à la sauvette sont soupçonnés d’avoir provoqué la chute mortelle d’un homme, fin septembre à Paris. Arrêtés par les enquêteurs de la Brigade criminelle, ils plaident le décès accidentel.
C’est le 28 septembre qu’un passant découvre le corps sans vie, gisant dans une mare de sang, d’un ressortissant nigérian, âgé de 45 ans, dans les jardins de la Cité universitaire, rapporte Le Parisien.
•• L’autopsie ordonnée par le parquet conclut que le décès de cet homme est le résultat d’une chute fatale d’une hauteur de cinq mètres. Le Parquet ouvre une information judiciaire pour meurtre et charge la Brigade criminelle de Paris de faire la lumière sur les circonstances de ce drame.
Les fonctionnaires découvrent que tout a commencé par un litige d’une grande banalité. La victime avait essayé de s’enfuir sans avoir payé un paquet de cigarettes vendu par deux vendeurs à la sauvette … pour 5 euros.
Le quadragénaire avait donc pris la fuite en courant avec les deux hommes à ses trousses. Il a sauté par-dessus un premier buisson. Il en a enjambé un second mais derrière le troisième se trouvent une passerelle et un trou. Le fuyard est tombé dans le vide, sa tête heurtant le sol: le choc est fatal.
•• Lors de leur enquête, les policiers retrouvent vite la trace d’un jeune de 26 ans sans papiers connu pour traîner à la Cité universitaire et qui survit en vendant des cigarettes à la sauvette. Il est interpellé le 14 novembre à la Cité U. En garde à vue, il fournit des renseignements sur l’inconnu qui se trouvait avec lui, qui est interpellé le lendemain.
Durant leurs auditions, les deux s’accordent sur une chose. Ils ont couru après ce voleur de cigarettes mais ne l’auraient pas touché. Pour l’accusation, le procureur estime que d’avoir donné la chasse à la victime constitue un acte de violence qui a entraîné ce décès. La suite des investigations permettra de déterminer le rôle exact de ces deux hommes avant que le juge d’instruction ne décide s’il doit les renvoyer devant la Cour d’assises.