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24 Oct 2017 | Profession
 

Faute de clients, plus de trésorerie … Nadine Sigrist, 51 ans, a été buraliste à Remiremont pendant huit ans et aussi longtemps à Vittel, avec son ex-mari.

Mais le niveau des prix du tabac (en France par rapport à l’Allemagne et au Luxembourg, pas si éloignés ) a fait chuter sa clientèle de fumeurs . Elle est en liquidation judiciaire depuis septembre. Dans Vosges Matin du lundi 23 octobre, elle alerte sur la pression subie par les buralistes.

•• « Il se peut qu’il y ait trop de buralistes à Remiremont mais c’est aussi que la clientèle s’en va. Les prix se sont envolés ces dernières années, sans parler du paquet neutre qui a fait beaucoup de mal » témoigne la buraliste.

« Le problème c’est qu’ils n’arrêtent pas tous de fumer, ils vont simplement ailleurs. Au Luxembourg par exemple. Même les gens qui n’ont pas le temps trouvent toujours quelqu’un qui en ramène. Nous, nous servons de dépannage. Or, le tabac c’est notre principale source de revenus et malgré une diversification de nos activités, nos marges sont trop faibles. Nous vendons beaucoup de choses mais avec de petites marges : ça ne fonctionne plus. »

•• « Nous avons besoin d’une harmonisation des prix du paquet de cigarettes au niveau européen, aussi bien pour que la politique de santé soit efficace que pour éviter une concurrence déloyale entre buralistes européens. Pareil pour le paquet neutre. »

•• « On nous répète que nous sommes des préposés de l’État. Mais que fait-il si on ferme ? Si c’est une vraie politique de santé publique, il faut nous racheter notre débit de tabac et le fermer. »