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8 Oct 2017 | Profession
 

La Dépêche du samedi 7 octobre publie un reportage sur la situation des buralistes dans le sud de la Haute-Garonne, tout près de la frontière française. Extraits :

•• À quelques kilomètres de Saint-Béat, un défilé incessant de voitures aux plaques françaises se dirige vers la frontière. Les est la première commune espagnole sur la route. Cinq « tabacs » pour 600 habitants. Myriam et son mari en tiennent un depuis une dizaine d’années. « Ici, notre clientèle est composée de 95 % de Français. Les gens nous disent que c’est trop cher en France. Quand le prix monte chez vous, six mois après, il monte ici, mais l’écart reste important. » (ndlr : nous sommes avant le paquet à 10 euros).

•• (…) Autre témoignage, celui d’une acheteuse : « quand on habite à quelques minutes de l’Espagne où les cigarettes sont moins chères on préfère y aller pour avoir des cartouches à 45 euros. Il y a toujours les cigarettes convertibles et les paquets avec la marque … ».

•• À Saint-Gaudens, Gilles Dumas, buraliste, connait bien la situation : « oui, il y a une colère qui monte. Aucun d’entre nous, ne veut pousser les gens à fumer. Tout le monde sait que c’est mauvais pour la santé. Mais ce n’est pas en augmentant uniquement les prix en France qu’il y aura moins de fumeurs. » (…) « En 2003, quand les prix ont (fortement) augmenté, la moitié des bureaux de tabac ont fermé ici. Avec le passage à 10 euros, l’autre moitié risque de fermer à son tour. » (…) « Un tabac, ce n’est pas seulement un débit de cigarettes. Nous proposons des services, la réception des colis, la presse, la papeterie … Tout cela risque d’être fini. »

•• La Dépêche précise que la chambre syndicale des buralistes de Haute-Garonne a réservé 80 panneaux publicitaires sur Toulouse et son agglomération pour une campagne contre le paquet à 10 euros, à partir du 19 octobre.