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25 Déc 2022 | Observatoire
 

Livrer des produits frais partout en France en 24 heures.

C’est la nouvelle promesse d’Epicery, une place de marché qui permet à des commerçants ayant pignon sur rue (bouchers, poissonniers, fromagers, etc.) de générer des revenus additionnels en livrant leurs clients à domicile.

Cette offre est une conséquence directe de la prise de contrôle d’Epicery par La Poste (via sa filiale GeoPost) en 2021 (voir 3 décembre 2016, 2 mars 2022). La jeune pousse va, en effet, s’appuyer sur Chronofresh, le service de transport frigorifique de DPDgroup, pour livrer dans des villes de taille plus modeste.

•• À ce jour, la place de marché permet à ses partenaires de vendre à Paris, Lille, Bordeaux, Lyon et Toulouse. Les clients qui achètent les produits en ligne peuvent aller les récupérer en magasin (click & collect) ou se les faire livrer par des coursiers à vélo. Livrer en dehors des centres-villes ou à la campagne était plus beaucoup plus complexe et ne permettait pas de respecter la chaîne du froid.

Chronofresh résout ce problème avec ses camionnettes et devrait permettre à Epicery d’étoffer son nombre de partenaires et de clients potentiels. Le service débute cette semaine et sera disponible dans une trentaine de villes (livraison à 9,90 euros).

•• « Avec le soutien de la Poste, nous voulons devenir la plateforme de référence des artisans au niveau national » insiste Édouard Morhange, qui a fondé la jeune pousse pour aider les commerçants à se digitaliser et les décharger de la logistique. Epicery se rémunère en prélevant une commission de 25 % sur les paniers.

Selon l’entrepreneur, les commerçants présents sur la place de marché génèrent « entre 10 à 20 % » de revenus additionnels par rapport à ce qu’ils font en boutique. En un an, la place de marché, qui avait vu son activité exploser pendant le premier confinement en 2020, a vu ses effectifs passer de 25 à 70 salariés, avec notamment un renforcement de ses équipes tech. Elle a également densifié son réseau de commerçants partenaires (1 400 contre 1  000 environ il y a un an).

•• Le modèle économique d’Epicery est beaucoup moins intensif en capital que celui des start-up du quick commerce , qui possèdent leurs propres entrepôts fantômes et vendent surtout des produits d’urgence (alcool, apéritifs) ou ménagers.

À l’inverse, Epicery s’appuie sur les stocks des artisans et cible des clients à la recherche de produits raffinés et prêts à y mettre un certain prix. « Nous avons la mission de défendre un artisanat et des savoir-faire, et soutenons une conception de la rue commerçante vivante et animée » résume Édouard Morhange. Photo : Epicery