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21 Oct 2021 | Observatoire
 

Les consommateurs privilégient davantage les aliments frais et locaux, mais rares sont ceux qui habitent à côté d’une ferme … Partant de ce constat, les chambres d’agriculture ont décidé de lancer à travers leur réseau « Bienvenue à la ferme », leurs propres magasins de producteurs. 

« Après l’emballement de la vente directe pendant le confinement, certains agriculteurs se sont rendu compte que c’était un autre métier, qu’ils n’avaient plus le temps d’assurer » explique au Figaro Jean-Marie Lenfant, président délégué de Bienvenue à la ferme. « Pourtant, la demande existe et des magasins de paysans ont fleuri un peu partout. Mais aucune enseigne n’offre la force et les services d’un réseau national de 8 000 adhérents comme le nôtre, où nous pouvons nous approvisionner ».

•• Le premier point de vente pilote, « Le Champ des saveurs » , a vu le jour à Craon (Mayenne), il y a six mois. L’expérience s’étant révélée fructueuse, une centaine de magasins comme celui-ci vont ouvrir en France d’ici cinq ans, pour l’instant dans les petites villes.

« Nous travaillons sur le principe de l’achat-revente » précise Céline Marsollier, gérante et cofondatrice du magasin craonnais. « Les producteurs fixent leur prix et nous déduisons nos frais de fonctionnement. Nous avons 4 salariés dans la boutique. Nous gérons aussi les invendus, contrairement à d’autres magasins de producteurs qui ne sont que des dépôts-ventes ».

•• Une façon de redonner du pouvoir d’achat aux paysans et aux consommateurs le goût des produits frais. « Je suis client depuis l’ouverture au printemps », confie Jean-Louis Peyraud, habitant de Craon et directeur scientifique adjoint agriculture à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae).

« C’est l’assurance de produits frais et locaux. J’aime beaucoup leur pain fabriqué par un céréalier qui transforme son blé sur place, mais aussi leurs yaourts et leur viande. Avant j’allais au supermarché local. Il est bien mais on ne sait pas d’où viennent les produits. Ici c’est plus humain et on permet à des agriculteurs de mieux vivre ».