Le 30 décembre, la Gendarmerie du Nord annonçait avoir mis hors d’état de nuire un groupe qui écumait les bars-tabacs du Cambrésis et de l’Avesnois : à leur actif, 20 vols de voitures, 10 cambriolages de commerces et 12 de résidences principales. Des malfaiteurs « chevronnés et très défavorablement connus de la justice » (voir 31 décembre 2024).
Pour rappel, dans la nuit du 20 décembre dernier, un tabac-presse à Anhiers puis un autre à Corbehem (voir 23 décembre 2024) ont été attaqués. Fin octobre, c’était à Bapaume et quinze jours plus tôt, à la Chapelle-d’Anneux, on a vu s’envoler neuf cartons de cigarettes et 20 000 euros de marchandises. Une liste presque sans fin, avec vol de cartons de cigarettes systématiquement à la clé …
•• Pourquoi les buralistes sont particulièrement visés ? « C’est un des rares commerces de proximité qui détient encore des valeurs facilement écoulables, on parle notamment des cigarettes. Dans une banque maintenant, le fond de caisse dépasse rarement 5 000 ou 6 0000 euros. Si vous récupérez des cartons de cigarettes, vous faites largement cette somme-là », explique, à La Voix du Nord, une source proche de l’enquête.
Qui précise que souvent, les malfaiteurs revendent eux-mêmes les cigarettes volées sur les réseaux sociaux.
•• Olivier Martin, élu des buralistes pour le secteur Avesnes-Maubeuge (voir 6 mai 2021), confirme « une anxiété » chez ses collègues. « Nous sommes des cibles », ajoute-t-il.
Un petit conseil : « ne jamais laisser les cartons pleins dans les établissements, pour que ce soit moins facile à embarquer ». Et un rappel : les Douanes ont mis en place une aide financière à la des établissements, qui peut aller jusqu’à 10 000 euros par période de cinq ans.
« On fait un métier à risques, et malheureusement, on sait à quoi s’en tenir : celui qui n’a jamais rien eu, c’est qu’il a une bonne étoile au-dessus de la tête », prévient Olivier Martin.