Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
17 Sep 2017 | Trafic
 

« Une question demeure dans ce dossier. Comment les douanes ont-elles pu se faire barboter autant de marchandises sur une si longue période sans aucun signalement ? » s’interroge La Voix du Nord, le 14 septembre.

En effet, la valeur totale des marchandises dérobées dans les entrepôts douaniers de Grande-Synthe, près de Dunkerque, n’est pas encore établie avec précision, les investigations ayant révélé que ce type de pratique durait depuis des années. Mais les sommes en jeux devraient avoisiner le million d’euros.

On peut penser que c’est dans cet entrepôt de Grande-Synthe que se retrouve, notamment, le tabac découvert dans des camions du trafic trans-Manche (voir Lmdt des 22 août, 4 juin et 29 avril).

•• C’est lundi 11 septembre que les hommes de la police judiciaire de Lille ont interpellé neuf personnes, sur commission rogatoire délivrée par un juge d’instruction de Dunkerque. L’enquête ayant commencé il y a presque un an.

En cause : des manutentionnaires et des chauffeurs d’une entreprise de manutention travaillant en sous-traitance pour la Douane.

•• Sachant que deux « profils » de voleurs cohabitaient parmi ces opérateurs indélicats :
• ceux qui se livraient de façon régulière à de « la fauche » par-ci, par-là : cigarettes, alcools, vêtements contrefaits, flacons de parfums, etc.
• d’autres se livrant à du détournement en quantités industrielles : « jusqu’à des palettes entières de cigarettes », selon une source proche du dossier.

•• Des quantités impressionnantes de marchandises ont été retrouvées au domicile des mis en cause. Mais aussi, 35 000 euros en petites coupures et des relevés de comptes bien approvisionnés dont les titulaires semblent s’être bel et bien livrés à un véritable business de la revente des marchandises volées dans tout le Dunkerquois.

Le principal initiateur de ces détournements en retirait un gain de 40 000 euros par mois.

Les neuf interpellés ont été mis en examen. Trois sont en détention provisoire, les autres se retrouvent libres sous contrôle judiciaire.