À Nimes, la forte pression contre les trafics de tabac, notamment dans les épiceries, ne cesse pas (voir 28, 18 et 13 janvier).
Il est 15 heures pétantes ce lundi 5 février, galerie George Sand, quartier Pissevin à Nîmes, lorsque le tout nouveau GIR (Groupement interministériel de Recherches) de Nîmes enclenche son opération sous la houlette du Comité opérationnel départemental anti-Fraude (CODAF).
Dans une épicerie bazar quasiment vide, coincée entre une poissonnerie fermée et une boulangerie, le gérant, manifestement pris par surprise, voit débarquer dans son commerce en à peine une minute, une quinzaine de fonctionnaires : agents des Douanes, des impôts, de l’Urssaf et de la Police judiciaire.
•• Avec pour objectif d’identifier et saisir le patrimoine acquis par le trafic et lutter contre l’économie souterraine, cette nouvelle unité en activité depuis le 2 janvier à Nîmes, est dirigée par le commandant Christophe Tallevast, précise Le Midi Libre.
« Jusqu’à présent, les contrôles de terrain aujourd’hui dévolus au GIR étaient exercés par différents services. Cette nouvelle unité permet désormais en une opération unique, de sanctionner à la fois les infractions pénales et administratives », salue de son côté le commissaire Florent Ravel, à la tête du bureau interdépartemental de la PJ Gard-Lozère depuis le 1er janvier.
•• À l’intérieur de l’épicerie « cible », Rocket, jeune berger belge de deux ans, s’affaire à la recherche de produits stupéfiants. Durant de longues minutes, la chienne scrute, appliquée, chaque recoin du petit commerce (intérieur des frigos et plafonds compris). À la chaîne, l’animal déniche paquets de cigarettes, de tabac à rouler et à chicha. Ainsi que plusieurs enveloppes d’argent liquide disséminées soigneusement en différents recoins de l’établissement.
Rapidement, face à un gérant particulièrement anxieux, les agents supposent la présence d’une planque dans ce commerce récemment sanctionné pour la revente de tabac de contrebande mais aussi de contrefaçon. Au bout d’une demi-heure de recherches, 240 paquets de cigarettes de contrebande sont découverts derrière une cloison amovible.
Outre plusieurs amendes administratives et délictuelles, une fermeture sur décision administrative est susceptible d’être prononcée prochainement par le préfet du Gard.