Deux hommes comparaissaient devant le tribunal de Mulhouse, ce lundi 23 septembre, pour avoir tenté d’introduire sur le marché en 2015, lors de deux voyages, 100 puis 288 kilos de tabac à chicha.
L’affaire avait déjà été jugée en 2018 en l’absence des prévenus. Là, il s’agissait d’un jugement en opposition : en leur présence.
•• Lors d’un premier contrôle de la Douane, la déclaration portait sur quatre colis d’essence de fleur, alors qu’il s’agissait en fait de 100 kilos de tabac à chicha venant de Dubaï, a rappelé la présidente. Le transporteur, l’un des prévenus, a toujours déclaré qu’il ne savait pas ce qui se trouvait dans son véhicule et a soutenu « avoir commis une infraction par naïveté ».
•• Le deuxième prévenu, un ami du premier, s’est retrouvé impliqué dans le second contrôle, la déclaration en douane indiquant qu’il s’agissait cette fois-ci de paraffine. La commande portait le numéro Siret de l’une des sociétés de prothèses dentaires gérées par lui. « Je ne comprends pas ce que je fais dans cette affaire » a-t-il néanmoins déclaré.
•• Aucune excuse selon la Douane, d’autant que les échanges de SMS ont montré que 500 kilos ont pu être importés dans une très courte période et qu’une lettre de transport aérien, réalisée au départ du produit à Dubaï, donnait le numéro de compte client de ladite société de prothèses.
Le gérant de société a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et à verser une amende douanière de 39 744 euros. Le transporteur a pris quatre mois de prison ferme, en raison de son casier judiciaire, et à une amende douanière de 13 800 euros.