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22 Juin 2018 | Observatoire
 

Une nouvelle vague … Depuis le début du Mondial, de plus en plus de Français se tournent vers les sites de pronostics et de paris. Une enquête de Sud-Ouest (édition du 23 juin).

•• Accessible sur ordinateur et sur smartphone, « Mon Petit Prono » est un jeu gratuit de pronostics, « conçu pour se comparer à ses collègues et ses amis ». Son slogan : « le jeu qui rend Serbie-Costa Rica passionnant ».

Après une semaine de Mondial, il revendique, quelque 700 000 inscrits. « C’est complètement au-dessus de nos prévisions », explique son cofondateur Martin Jaglin, qui tablait sur 200 000 à 300 000 joueurs. Face à un tel engouement, au deuxième jour de la compétition, les serveurs n’ont pas résisté, le site a été inaccessible pendant un certain temps.

Sur « Mon Petit Prono », il n’y a aucun enjeu financier … mais l’appel du pied de la Française des Jeux pour rediriger vers son site « Parions Sport » est bien visible.

•• La Française des Jeux ne s’en cache pas : elle joue gros pendant ce Mondial (voir Lmdt du 15 juin). En 2017, les paris en ligne ont représenté 2,5 milliards d’euros de ventes pour la FDJ, un marché qui a doublé depuis 2010. Objectif annoncé pour cette Coupe du monde : recruter 500 000 nouveaux parieurs.

Pour l’heure, la FDJ se refuse à communiquer des chiffres, mais se dit « satisfaite du démarrage ». Seul indice glissé : le match de la première journée des phases de poules le plus parié fut Maroc-Iran avec 6,5 millions d’euros de mises (contre 4,9 millions pour France-Australie).

•• Le PMU affiche la même satisfaction. « Le début de la compétition se passe bien. Sur la même période, par rapport au Mondial 2014, on enregistre une hausse de 150% de mises. Par rapport à l’Euro 2016, + 30 %.  Un chiffre qui est complètement en phase avec les estimations du marché en ligne, qui vise au moins 200 millions d’euros d’enjeu sur internet pour ce Mondial, contre 141 millions à l’Euro 2016 », poursuit le service presse du PMU.

•• Betclic, dit aussi avoir « dépassé ses prévisions ». « Nous avons deux fois plus de joueurs actifs par jour, qu’en période normale », explique son directeur général, Nicolas Béraud.

Preuve, selon lui, que « le pari sportif entre de plus en plus dans les habitudes (…) Ce n’est pas forcément le match qui déchaîne les passions. Mais quand vous pariez, vous ne regardez plus le match de la même manière, on prolonge la passion, on pimente l’expérience », fait valoir Nicolas Béraud.

•• Depuis 2012, « l’engouement pour les paris sportifs se confirme et s’accroît », relève l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (Arjel), qui ne communiquera sur le Mondial qu’à l’issue de la phase de groupes. En 2017, les sites agréés par l’Autorité ont d’ailleurs enregistré un bond du nombre de joueurs actifs : près de 2 millions de comptes -joueurs actifs contre 1,6 million en 2016.

Un rapport de l’Arjel, à paraître prochainement, dresse le profil type du parieur sportif en ligne : un homme (environ 91%), de moins de 35 ans (environ 70%), qui parie sur les sports les plus populaires (football, tennis, basket-ball) et les compétitions les plus médiatiques (Championnat de France de Ligue 1, Ligue des champions, tournois du Grand Chelem).

Il engage en moyenne 11 euros par pari et sa dépense moyenne en 2017 a été d’environ 237 euros, la majeure partie des mises étant enregistrée sur smartphone/tablette.