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29 Oct 2020 | Institutions
 

À quelques jours de la cinquième édition de #MoisSansTabac, Santé publique France (SPF) a publié de « nouvelles » données sur le tabagisme en France, issues de son Baromètre … 2018.

Des données qualifiées d’essentielles en introduction du communiqué de presse : « pour mesurer les effets des actions menées par le gouvernement dans la lutte contre le tabagisme et mieux adapter les futures actions de prévention ».

•• Première analyse pour SPF : les augmentations des taxes sur le tabac « considérées comme justifiées par près de la moitié des Français ». Soit 48,3 % des Français en 2018.

Les opinions des répondants variant selon leur statut tabagique : 28, % chez les fumeurs  (26,1 % parmi les fumeurs quotidiens) ; 51,9 % pour les ex-fumeurs ; 62,4 % pour les non-fumeurs.

Les fumeurs (occasionnels et quotidiens) sont toutefois 43,6 % à admettre qu’il s’agit d’une mesure motivante pour arrêter de fumer. Les jeunes fumeurs et les socio-économiquement moins favorisés étant plus motivés par cet argument.

Parmi les ex-fumeurs quotidiens en 2018, ayant arrêté de fumer dans les 5 dernières années, 39,8 % affirment que les augmentations de prix les ont motivés dans leur arrêt.

•• Deuxième analyse : le décryptage de la consommation en 2018.

• 74 % des fumeurs occasionnels ou quotidiens déclarent consommer des cigarettes manufacturées (51,6 % exclusivement)
• 35,7 % du tabac à rouler (16,2 % exclusivement)
• 6,6 % des cigarillos (1,3 % exclusivement)
• 6,1 % des cigares (0,8 % exclusivement)
• 1,8 % fument la pipe (0,2 % exclusivement)
• 9,4 % se tournent vers la chicha, ne serait‐ce qu’occasionnellement (4,1 % exclusivement).

•• Troisième analyse :

La proportion de fumeurs consommant des cigarettes manufacturées a baissé depuis une dizaine d’années, passant de 88,2 % en 2010 à 74 % en 2018. Parallèlement, la proportion de fumeurs de tabac à rouler a fortement augmenté entre 2010 (24 %) et 2014 (35,2 %), puis est restée relativement stable.

En 2018, les fumeurs de cigarettes (quotidiens et occasionnels) ont fumé en moyenne 6,9 cigarettes manufacturées par jour et 3,9 cigarettes roulées par jour contre respectivement 10,9 et 2,7 en 2005.

•• Pour le tabac à rouler, les fumeurs sont plus souvent des hommes (58 %) et des personnes jeunes (44 % avaient moins de 35 ans).

Par ailleurs, l’usage du tabac à rouler est plus fréquent chez les personnes socio-économiquement plus défavorisées : 58 % ont un niveau de diplôme inferieur au baccalauréat ou n’ont aucun diplôme, 49 % font partie de la tranche des plus bas revenus.