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10 Oct 2017 | Institutions
 

« Et vous, pour arrêter de fumer, vous êtes plutôt patch ou vapotage ? ». Pour le deuxième « Moi(s) sans tabac », en novembre, le gouvernement invite les fumeurs à choisir leur équipe, par thème ou par région, pour « susciter 1 million de tentatives d’arrêt du tabac » (voir Lmdt du 9 octobre).

•• À côté du paquet neutre et des fortes hausses de prix du tabac à venir, l’opération lancée lundi joue la carte du « ludique » et du « collectif », pour faire baisser la consommation « de manière positive, sans aucune stigmatisation », a déclaré la ministre de la Santé Agnès Buzyn, au cours d’une conférence de presse.

•• Cette année, les participants qui s’inscrivent sur le site www.tabac-info-service.fr seront invités à rejoindre une des 16 équipes thématiques mises en place, sous forme de groupes Facebook, selon leur mode de vie (fêtards ou pantouflards ? Burger-frites ou salade-quinoa ?) ou le type d’aide à l’arrêt choisi (patch de nicotine, cigarette électronique ou coach).

17 équipes régionales sont aussi proposées, et il sera possible de créer sa propre équipe, en famille, entre amis, ou au sein d’une même entreprise.

Le défi : inciter les près de 16 millions de Français qui en grillent une régulièrement à arrêter pendant un mois à partir du 1er novembre, en espérant créer ainsi le déclic pour un abandon définitif du tabac.

•• La cigarette « ne doit plus être une norme sociale », a souhaité Agnès Buzyn, déplorant un regard encore « trop souvent complaisant » sur ce fléau qui tue plus de 73 000 personnes et coûte 26 milliards d’euros chaque année, d’après l’AFP.

•• Douze grandes villes accueilleront par ailleurs un « dispositif itinérant, ludique et interactif », sur le modèle des « fan zones » de supporters, pour « aller à la rencontre des fumeurs et de leur entourage ».

•• On pourra aussi suivre via une web série les efforts pour arrêter de l’animateur de télévision Laurent Romejko, qui confie en avoir « marre du tabac » mais n’être jamais arrivé à s’en passer plus de six mois.

•• Des partenariats locaux avec les agences Pôle Emploi, les Caisses d’allocation familiales, Emmaüs ou encore les épiceries solidaires chercheront à lutter contre les inégalités sociales

•• « Les personnes sans diplôme fument deux fois plus que les personnes diplômées » et « le tabac touche moins d’un Français sur trois ayant un emploi alors qu’il atteint la moitié des personnes au chômage », a ainsi rappellé Agnès Buzyn.

•• Le mois de novembre verra par ailleurs se concrétiser la première des six hausses de prix prévues, qui amèneront le paquet de cigarettes à 10 euros d’ici fin 2020 (voir Lmdt du 29 septembre).

•• Toutes les mesures déjà prises, combinées à un nouveau plan national de réduction du tabagisme qui sera présenté au printemps 2018, devraient permettre d’avoir « 500 000 fumeurs en moins par an », pour « parvenir sous la barre des 23 % de fumeurs (quotidiens) d’ici la fin du quinquennat », a souhaité Mme Buzyn, toujours selon l’AFP.

En France, en 2016, 34,5 % des 15-75 ans fumaient du tabac, dont 28,7 % quotidiennement, des chiffres globalement stables depuis 2010, selon l’agence sanitaire Santé publique France.