En temps ordinaire, à Menton, un paquet sur 2 est acheté en Italie (4 euros contre 10 en France). Mais en cette période de restrictions sanitaires, difficile de franchir la frontière (sauf pour les travailleurs transfrontaliers), les carabiniers étant catégoriques.
« J’ai essayé 3-4 fois et c’est toujours non, non, non. Du coup, on achète en France, mais le paquet augmente souvent; donc là, c’est compliqué, ça commence à être très cher … » rapporte une fumeuse dans un reportage de France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur.
•• La fermeture de la frontière a une répercussion directe sur la vente de cigarettes coté français comme le chiffre un buraliste à Menton : « sur le mois de janvier, ça double par rapport à janvier de l’année dernière, ça fait rentrer des clients en plus qui consomment autre chose que du tabac, ça va beaucoup mieux, mais on sait que c’est momentané ».
« Concernant Menton, depuis la fermeture de la frontière italienne, on a des hausses de 400 à 500 % des volumes régulièrement », explique alors Pierre Romero, président de la fédération départementale des buralistes, « certains jours, on monte même à 700 % »
•• Reste que des fumeurs ont désormais trouvé un subterfuge, comme l’explique un autre buraliste : « il faut être conscient d’un truc : on est à Menton, et à Menton, on a tous un ami italien, qui va chercher la cartouche et revient ».