Si un arrêté interdisant les déchets sur l’espace public existe déjà, la Ville de Sedan (17 200 habitants, 20 kilomètres de Charleville-Mézières, Ardennes) a décidé d’aller plus loin contre les mégots jetés.
Lors du dernier conseil municipal, les élus ont adopté à la majorité une convention avec l’éco-organisme Alcome, afin de répondre à l’obligation de réduire de 40 % les mégots d’ici 2026.
Une nécessité pour Marzia de Boni, élue en charge du développement durable. « C’est un fléau sans nom. On est sur un déchet insidieux, car petit » rappelle l’élue dans L’Ardennais.
•• L’Alcome va mettre à disposition de la commune une enveloppe de 18 000 euros, reconductible chaque année. La municipalité pourra par exemple installer plus de cendriers fixes dans l’espace public, ou encore distribuer des cendriers de poche lors de manifestation.
Par ces initiatives, la Ville souhaite plus être dans la prévention que dans la répression. « C’est avant tout faire comprendre que rien n’est anodin. Quand on jette un mégot par terre, cela demande par exemple beaucoup de temps à un agent d’entretien de ramasser le déchet avec une pince. C’est quelque chose qui pourrait être évité », témoigne l’élue.
•• Lors du vote, deux membres de l’opposition se sont abstenus, regrettant que cette convention ait été signée avec Alcome et pas avec d’autres organismes, indépendants et, selon lui, peut-être plus performants.
Réponse du maire Didier Herbillon : « c’est le législateur qui oblige les cigarettiers à payer et à financer des associations comme Alcome. Ils ne font pas ça de manière altruiste. Nous ne sommes pas naïfs. Mais cette convention peut nous aider à résoudre un peu ces problématiques et à mettre en place un certain nombre de choses ». (Voir aussi 6 octobre et 28 septembre).