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31 Oct 2018 | Pression normative
 

La Ville de Grenoble expérimente – depuis un an avec des commerçants volontaires – la distribution de cendriers de poche et la pose de cendriers de ville devant les bars, restaurants, entreprises et lieux culturels ou de rassemblements festifs. 

« Pas sur le trottoir, dans le cendar », tel est le slogan choisi dans le cadre de cette nouvelle campagne pour inciter les habitants « à cultiver les bons gestes au quotidien ».

Grenoble avait déjà mis en place, en 2015, une expérimentation sous forme de cendriers urbains (une quinzaine en centre-ville) dont la collecte par les agents de la ville était remise à Terracycle pour traitement (voir Lmdt des 10 mars 2018).

•• La nouvelle campagne, menée par la « cellule propreté participative », table sur la médiation concernant les questions de pollution, de propreté, d’entretien et d’embellissement de l’espace public.

Le cendrier de poche siglé Ville de Grenoble en est une première approche.

Près de 7 000 cendriers de poche ont ainsi été distribués. « Nous les donnons de la main à la main sur des événements ou via des buralistes partenaires. Les fumeurs gardent ainsi les mégots dans leurs poches et s’en débarrassent ensuite par les moyens habituels », résume Lucille Lheureux, conseillère municipale déléguée aux espaces publics et à la nature en ville, dans PlaceGre’net, un media local.

« Ça répond vraiment à un usage, les gens les utilisent puis les gardent. C’est vraiment quelque chose qui fonctionne bien ! », se réjouit l’élue.

La seconde consiste à disposer de gros cendriers urbains « résistants à l’espace public » à proximité de commerces partenaires : généralement des bars mais aussi, au-delà, aux abords de lieux festifs. Actuellement, près d’une vingtaine d’établissements volontaires.

À charge pour ces partenaires de vider les cendriers et de les entretenir. « C’est un confort que nous leur apportons car ils n’ont pas à balayer sous leurs tables quand ils rangent leur terrasses le soir », estime la conseillère municipale.

« Nous maintenons également une veille. Quand on sait qu’à un endroit s’accumulent beaucoup de mégots, l’équipe propreté participative va directement, d’elle-même, démarcher les commerçants pour établir un partenariat », précise Lucille Lheureux.

•• « Pour l’heure, ces mégots sont jetés et incinérés. Ce n’est pas très satisfaisant mais nous avions l’urgence de la réduction et de la collecte de ces déchets et c’est déjà un grand pas un avant », juge Lucille Lheureux.

L’étape suivante ? « Nous avons besoin que la filière se structure et que des entrepreneurs proposent des solutions pour leur recyclage ».

•• « Il y a des gens qui utilisent les cendriers, d’autres pas du tout ou qui s’en foutent. On essaye de les sensibiliser malgré tout » rapporte le gérant d’un bar qui joue le jeu de la sensibilisation en distribuant des cendriers de poche.

« Mais je dispose aussi quelques cendriers sur des tables », complète le cafetier, qui verrait d’un bon œil se concrétiser une autre piste explorée par la municipalité, celle de pouvoir remettre des cendriers sur toutes les tables … pratique qui a disparu progressivement.