Mise en place de cigarettes géantes sous l’indifférence de quelques passants ; distribution de cendriers de poche par les agents de la ville à la motivation discrète ; conférence de presse, sans Anne Hidalgo … c’est sur le parvis de la gare RER Denfert-Rochereau, dans le 14ème, qu’a été lancée – sans tambours, ni trompettes, ce mercredi 7 mai – la campagne parisienne contre le jet de mégots sur la voie publique. La ville de Paris ayant quand même, pour l’occasion, établi un partenariat avec la RATP, la SNCF et le Crous (œuvres universitaires).
On sait qu’à partir du mois de septembre, la verbalisation contre les mégots oubliés dans la rue coûtera 68 euros, contre 35 euros aujourd’hui (voir Lmdt du 17 avril).
Et que, d’ici juillet, la ville s’est engagée à mettre à disposition des corbeilles de rue, dotées d’un éteignoir et de sacs poubelles ininflammables : 30 000 au total. Mais on ignore à combien nous en sommes aujourd’hui.
Ces jours-ci, un certain nombre de ces poubelles arboreront des panneaux : « 1. Éteindre 2. Jeter » … Communication utile, peut-être, mais assurément une nouvelle démonstration de l’infantilisation des fumeurs. Objectif : « lutter contre cette incivilité du quotidien » qui représente 350 tonnes par an de mégots oubliés sur le trottoir … faute de cendriers. Sachant qu’une initiative intéressante de la mairie UMP du 9ème arrondissement va encore plus loin, avec la collecte en vue du recyclage (voir Lmdt du 21 avril).
Devant la poignée de journalistes, réunis pour l’occasion, le maire adjoint de Paris en charge de la propreté et du traitement des déchets, Mao Peninou, a assuré le service minimum en termes de communication : « pendant très longtemps, les gens considéraient que jeter des mégots par terre était un geste naturel. Désormais, c’est terminé (…) L’objectif n’est pas l’argent, mais de dissuader. Il faut que tout le monde prenne conscience que les mégots qu’ils jettent au sol ou dans l’eau polluent, car ils referment des toxines dangereuses pour la santé ».