La Ville de Laon (Aisne, 24 000 habitants) a décidé de partir à la chasse aux mégots sur la voie publique et a donc signé un contrat avec l’éco-organisme Alcome. À son tour (voir 6 avril et 23 mars 2022) selon L’Union.
Agréé par les pouvoirs publics en 2021; comme la filière à Responsabilité élargie des Producteurs (REP) concernant les mégots, sa mission est de réduire la présence de ces déchets « jetés de manière inappropriée dans l’espace public » (voir 10 et 12 août 2021).
•• Au-delà de la question sanitaire, qui est centrale, Séverine Dupont (adjointe au Maire de Laon en charge du Développement durable et de la Transition écologique) précise à L’Union que « le sujet est revenu à la surface via les commerçants » pour la mauvaise image que cela donne de la ville.
Sans culpabiliser les consommateurs de cigarettes ni leur dire que « ça n’est pas bien de fumer », la collectivité n’en veut pas moins les sensibiliser : « l’idée est d’avoir une approche pragmatique », estime Igor Lefèvre, chef du service Environnement de la Ville.
•• Cela va se traduire par la mise à disposition, dès la mi-mai sans doute, de cendriers de rue – dans un premier temps, deux en ville haute et un à la gare – et la distribution de cendriers de poche.
Alcome apporte, dans ce cadre, un soutien financier à hauteur de 1,08 euro par an et par habitant. Un budget de 17 000 euros est prévu par la Ville, qui a fait appel à TchaoMégot, une start-up de Beauvais (Oise) pour assurer la collecte, la dépollution et le recyclage des mégots venus de Laon.
Le fait que TchaoMégot soit une entreprise de la région mais aussi qu’elle « travaille en circuit court » a, pour Séverine Dupont, été déterminant dans le choix de cette société. Un vrai « cercle vertueux » auquel la Ville de Laon a voulu s’associer, qui donnera lieu, aussi, à un « gros travail de communication » … et de pédagogie. Notamment grâce aux buralistes.