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26 Nov 2024 | Pression normative
 

Des représentants de l’éco-organisme Alcome étaient dans le Pays dAuray (95 000 habitants, entre les agglomérations de Vannes et de Lorient, Morbihan) le 4 novembre. Répondant à linvitation de Jimmy Pahun, député Modem de la circonscription, ils ont organisé une réunion à laquelle plusieurs municipalités, élus et agents, ont pris part. Compte-rendu de Ouest France.

Objectif : expliquer les accompagnements possibles par Alcome. 

•• « Continuer à convaincre », abonde Bastien Huet, délégué régional dAlcome. « À ce jour, près de 35 % de la population française est accompagnée par Alcome » indique Jimmy Pahun, « il reste donc beaucoup à faire pour lutter contre la pollution des mégots, mais aujourdhui, à Auray, neuf communes étaient présentes autour de la table. » Une réunion similaire s’est tenue à Locmiquélic dans la matinée.

« On monte en puissance, poursuit Bastien Huet. Lobjectif est datteindre 90 % de la population en 2027. » Les villes intéressées, qui ont la compétence nettoiement, peuvent contractualiser avec Alcome. Cet engagement donne lieu à un soutien de la part de l’éco-organisme, qui « collecte et redistribue l’éco-contribution que payent les metteurs sur le marché de produits de tabac ». Cette somme va « à ceux qui gèrent la fin de vie des produits » : pour le mégot jeté sur la voie publique, « ce sont les services propreté des communes qui subissent le coût final ».

À une ville sous contrat, Alcome verse, annuellement, 50 centimes par habitant pour une localité rurale, 1,08 euro pour une urbaine, 1,58 euro pour une touristique (comme Auray), 2,08 euros pour les villes urbaines denses.

« Et on les aide sur les dotations en cendriers de rue et éteignoirs. » Également sur les cendriers de poche. Affichage, vidéos… Des packs de communication complètent la proposition. De son côté, la ville « s’engage dans un programme de réduction des mégots ». Elle réalise un état de lieux, identifie les points chauds, « travaille sur ces lieux » et communique un bilan annuel.

•• La mairie dAuray, qui accueillait la réunion, est engagée depuis 2022 dans la démarche avec Alcome. « On est un peu pionniers dans laffaire », rebondit Édouard Lasbley (conseiller municipal délégué à la propreté urbaine). « Laccompagnement par l’éco-organisme représente un vrai plus … On peut notamment avoir gratuitement du matériel », à choisir dans un catalogue, par tranche de 1 000 habitants. Grâce à cette aide, « on va revoir le parc » d’équipements, en visant « une homogénéité » de la signalétique pour une lisibilité améliorée. « Ce sont de petits gestes, mais importants. »

Directeur des services techniques à Crach, Nicholas Mothiron, également présent à la réunion, trouve cette possibilité d’accompagnement « très intéressante ». Idem à Plouharnel, « dès lors quon peut éviter une pollution, faire autrement », ajoute Chantal Le Piouff-Le Bihan, maire. À Locmariaquer aussi, où « on sengage dans une certification port propre », rappelle Pierre Begkoyian, adjoint au maire : la gestion des mégots fait partie des critères.

Adjoint à Landévant, Jean-Paul Lothoré est venu « prendre des informations, voir ce que propose Alcome ». À Étel, site Natura 2000, la question est « en lien avec notre thématique. Ici commence la rivière et la mer », indique Anne-Hélène Lamer, conseillère déléguée à la maritimité : « Criée, port… Pour tous ces lieux de vie, on a besoin de les équiper de façon adaptée. » À Palais, on travaille depuis cinq ans à réduire le nombre de mégots, en s’appuyant sur « beaucoup de cendriers en centre-ville et une collecte dans les restaurants, les bars », décrit Stéphane Inisan, agent aux services techniques de la commune belliloise.

Plus largement, « sur le sujet, une des missions du législateur pour améliorer le nettoiement des mégots en circonscription serait, pour le nouveau cahier des charges Alcome 2026, dharmoniser les critères de reconnaissance de ville touristique », analyse Jimmy Pahun, « je vais y travailler avec mes collègues. » (Voir aussi 22 et 18 octobre).