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21 Fév 2017 | Profession
 

La sagesse conseille de prendre le pouls de l’opinion publique chez les buralistes : presse ou bar-tabac. Ainsi, l’AFP est allée dans un bar-tabac de Neuilly-sur-Seine pour s’enquérir de l’humeur des uns ou des autres sur « l’affaire Fillon ». Et c’est dur … Extraits.

Au bar-tabac Le Havane, sur la place du marché, François avait voté avec ferveur pour Fillon en novembre dès le premier tour, mais le doute est désormais de mise. « On pensait que c’était le sauveur… Est-ce que j’en veux encore ? Je ne sais pas », admet cet entrepreneur de 57 ans.

Lors de la primaire, cette commune huppée des Hauts-de-Seine, était devenue l’incarnation du fillonisme triomphant : le député de Paris y avait recueilli 60% des suffrages dès le premier tour, 80% au second, avec une participation record de près d’un tiers des inscrits.

« À Neuilly, on a voulu virer Sarko et sa clique, alors on a voté Fillon », résume Gilbert, le patron du Havane, aujourd’hui obligé de reconnaître que la situation est devenue « décevante ».

« Plus je vais, plus j’avance, plus j’ai une aversion pour ces gens-là », lâche le bistrotier, qui a tout de même décidé de garder « sa confiance » et sa voix pour le candidat de la droite, en promettant de s’abstenir au deuxième tour de la présidentielle si son champion ne s’y qualifiait pas. Dès lors, le cafetier formule deux vœux : « que tous les partis politiques lavent plus blanc que blanc » et « qu’on fasse un peu fermer la gueule aux journalistes ».

Devant son café, Arlette proteste : « Il y en a peut-être plein d’autres, mais quand on n’est pas propre, on ne se présente pas », fait-elle valoir, en déplorant « la défense pitoyable » de l’ancien Premier ministre face aux soupçons.