Cinq suspects, dont une hôtesse de la compagnie Tunisair, ont été convaincus d’avoir illégalement écoulé des cartouches de cigarettes, normalement destinées à être vendues en duty free à bord des avions.
Une hôtesse de l’air tunisienne, trois salariés d’une société de nettoyage de l’aéroport Marseille-Provence ainsi qu’un de leurs anciens collègues sont impliqués dans ce trafic de cigarettes qui durait depuis plusieurs mois selon les enquêteurs, rapporte Europe 1.
Les cinq prévenus ont été interpellés ce dimanche 21 mars et placés en garde à vue par les services de la Douane dans le cadre d’une enquête préliminaire. En marge du coup de filet, 200 cartouches de cigarettes ont été saisies.
•• C’est alors que tous les passagers avaient quitté l’appareil que les douaniers de l’aéroport de Marseille ont interpellé deux hôtesses et un steward, ainsi que quatre autres personnes travaillant ou ayant travaillé pour une société de nettoyage à l’aéroport.
À l’issue des interrogatoires, le steward et l’une des hôtesses ont été mis hors de cause. En revanche, leur collègue a reconnu être impliquée dans ce trafic, tout en assurant qu’elle ne serait « pas la seule » à en avoir tiré profit.
•• La technique des suspects était simple : à chaque rotation à Marseille, une fois les passagers débarqués, l’une des hôtesses prenait des dizaines de cartouches de cigarettes normalement vendues à bord en duty free.
Elle les glissait dans un grand sac et les lançait sur le tarmac depuis la porte arrière de l’appareil. Aussitôt récupérées par des complices, employés d’une entreprise de nettoyage, les cartouches étaient ensuite vendues sous le manteau à Marseille ou par le biais d’annonces sur des messageries cryptées.
•• Avec ce juteux trafic, certains suspects parvenaient à doubler leur salaire, engrangeant 1 200 à 1 500 euros de bénéfice par mois, selon les informations recueillies par Europe 1.
Quant à l’hôtesse de l’air mise en cause, elle pensait doublement bénéficier de la combine.
D’un côté, elle encaissait une marge sur le prix des cartouches de cigarettes qu’elle vendait aux autres suspects et de l’autre, elle pensait pouvoir longtemps comptabiliser ces cartouches comme ayant été légalement vendues en vol. En bénéficiant donc d’une commission de 1% sur les montants des produits vendus en duty free.
Cela ne pouvait durer éternellement …