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14 Juil 2025 | Trafic
 

Nous reprenons un communiqué de Frédéric Valletoux (député de Seine-et-Marne) et président de la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale (voir 21 mars).

Le commerce parallèle de tabac est un fléau national.
Chaque année, il prive l’État de plusieurs milliards d’euros de recettes, fragilise le réseau des buralistes, entretient le tabagisme de masse – responsable de plus de 75 000 décès par an en France – et alimente des réseaux de trafics qui menacent la sécurité dans nos territoires.
Rappelons que le coût social du tabac, estimé à 156 milliards d’euros par an, en fait un enjeu de santé publique majeur.

Face à ce phénomène, et avant d’entamer les discussions sur les Projets de Loi de Finances et de Financement de la Sécurité sociale pour 2026, la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale organise une série d’auditions sur ce sujet le 24 septembre prochain.
Elles permettront d’entendre d’abord les associations de lutte contre le tabac, puis les fabricants.

Dans le rapport KPMG du 11 juin dernier, commandé et financé par Philip Morris International, on apprend que seulement 12 % des cigarettes livrées au Luxembourg sont effectivement consommées sur place. Cela signifie que 88 % de ces volumes approvisionnent en réalité d’autres marchés, notamment celui de la France (voir 12 et 25 juin).

Cette donnée pose une question simple mais essentielle : quelle part de responsabilité les fabricants de tabac portent-ils dans l’alimentation du commerce parallèle qu’ils prétendent dénoncer ?

Frédéric Valletoux, président de la commission et également auteur d’une proposition de résolution visant à mettre en œuvre le protocole de l’Organisation mondiale de la santé pour lutter contre le commerce illicite du tabac, réaffirme sa détermination à faire toute la lumière sur les mécanismes du commerce parallèle du tabac.

Dans son bulletin de circonscription « Une année à vos côtés », Frédéric Valletoux précise encore : « Ce marché parallèle du tabac crée une concurrence déloyale pour les buralistes, acteurs de proximité essentiels dans nos territoires ruraux. »