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12 Jan 2013 | International
 

L’intervention de l’armée française aux côtés des forces maliennes, annoncée hier soir par le Président de la République, est destinée à contrer les visées des groupes radicaux – dont Aqmi et Ansar Dine – opérant depuis quelques temps dans cette vaste zone sub-saharienne propice à tous les trafics. Il est loin le temps où les engins du Paris-Dakar (dont un certain nombre sponsorisés par les cigarettiers) sillonnaient ces pistes sans trop de problèmes de sécurité …

Avant de recourir à cette manne hautement plus lucrative que représente la prise d’otages, Aqmi – la branche d’Al-Qaïda au Sahel – s’est beaucoup financée avec le tabac, trafic mené en complément de celui de clandestins, d’ armes et de drogue.

Parmi les figures montantes de l’organisation, on parle beaucoup de Yahya Abou-El-Hamman (notre photo) – nouvel émir de l’immense zone sahélo-saharienne – qui fut pendant longtemps l’adjoint de « M. Marlboro », alias Mokhtar Benmokhtar, cet algérien formé en Afghanistan dont les succès en matière de contrebande ont fini par lui valoir quelques soucis avec les autres dirigeants de l’organisation. C’est du moins ce que rapportent les fins observateurs de cette nébuleuse.

En revanche, Ansar Dine qui milite pour l’application stricte de la charia, a fait savoir, par un récent communiqué, que les contrebandiers de tabac devaient quitter le nord du Mali. Pour appuyer ses dires, le groupe a médiatisé la saisie, en novembre dernier, de deux véhicules remontant vers l’Algérie avec un   chargement de « 200 sacs » de cigarettes. Ce qui, au regard de l’intensité des trafics en jeu, semble bien dérisoire.